Coronavirus dans les Hauts-de-Seine : La ville de Suresnes décide de désinfecter le mobilier urbain

PROTECTION L’opération durera autant que nécessaire, indique le maire Christian Dupuy

Guillaume Novello
Des agents désinfectent un abribus à Suresnes, mardi 17 mars.
Des agents désinfectent un abribus à Suresnes, mardi 17 mars. — Ville de Suresnes
  • La ville de Suresnes dans les Hauts-de-Seine procède depuis mardi à la désinfection du mobilier urbain.
  • Une opération qui doit permettre de « freiner l’extension du coronavirus » selon le maire Christian Dupuy.
  • Pour les spécialistes, une telle initiative est « toujours utile ».

Nettoyer un abribus au chiffon peut paraître un peu vain. Mais en pleine pandémie de Covid-19, ce n’est plus la même histoire. C’est en tout cas ce qu’a estimé la ville de Suresnes (Hauts-de-Seine) qui a décidé de procéder à la désinfection du mobilier urbain. « Ça sert à freiner l’extension du coronavirus, affirme Christian Dupuy, maire pour quelques mois encore de la commune. Ce sont les employés de la société Sepur, en charge de la propreté de la ville, qui s’en occupent. Comme il y a moins de monde dans les rues, ils ont un peu plus de temps pour faire un travail plus approfondi. »

Les agents utilisent des pulvérisateurs pour nettoyer les bancs du coronavirus.
Les agents utilisent des pulvérisateurs pour nettoyer les bancs du coronavirus. - Ville de Suresnes

Equipés de pulvérisateurs, les agents désinfectent « tous les endroits où les gens peuvent, par contact manuel, contracter le coronavirus, notamment les ascenseurs, les rampes, les bancs, les abribus », précise l’édile. Le produit utilisé est un agent antibactérien « aussi efficace que du gel hydroalcoolique », promet Christian Dupuy. « C’est le même produit qu’on utilise déjà depuis des lustres quand on doit désinfecter les réfectoires et les salles des écoles au lendemain d’une élection. »

« Toujours utile »

L’opération, qui a débuté ce mardi matin, a été décidée de son propre chef par la municipalité et n’est pas le coup d’un jour. « Cette opération dure tant qu’on est dans cette situation parce qu’évidemment la désinfection n’est pas pérenne, donc il faut renouveler chaque jour », indique le maire de Suresnes. Pour le professeur Bruno Lina, chercheur en infectiologie à l’université Claude Bernard Lyon 1, une telle action est « toujours utile, en complément de l’hygiène des mains des utilisateurs des transports en commun ».

En sus des mesures classiques qui résultent des décisions prises par le gouvernement, la municipalité a été vidée de ses employées. « Tous nos agents dont la présence physique n’est pas absolument indispensable sont confinés chez eux, soit en chômage technique, soit en télétravail », précise Christian Dupuy. Lui-même n’a pas dérogé à la règle. « Je suis allé à la mairie ce matin parce que j’avais des courriers importants à signer, raconte-t-il, mais sinon cet après-midi je suis chez moi. »