VIDEO. Foire de Paris: Pascal Pich se lance le défi de réaliser 12 triathlons Ironman d’affilée
REPORTAGE Un quintuple champion du monde d’ultra-triathlon veut mettre en avant l'association des anciens de la légion étrangère
- Pascal Pich, quintuple champion du monde d’ultra-triathlon s’est lancé un défi fou : réaliser un Ironman par jour pendant les douze jours de la Foire de Paris, à la Porte de Versailles.
- Un Ironman correspond à 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42,195 km de course à pied.
- Ce militaire réserviste espère ainsi donner de la visibilité à l’association des anciens de la légion étrangère et aux blessés de guerre.
Pascal Pich enfourche le vélo d’intérieur placé sur le stand de la légion étrangère à la Foire de Paris. Objectif : 180 km. Quelques minutes plus tôt, en ce lundi matin, le quintuple champion du monde d’ultra- triathlon était dans une piscine à 15°C, à enchaîner les longueurs et nager 3,8 km. Plus tard dans la journée, il montera sur un tapis roulant pour parcourir, en courant, 42,195 km. C’est ce qu’on appelle un triathlon Ironman. Ce militaire réserviste s’est lancé le défi d’en réaliser un par jour pendant les douze jours du salon, afin de donner plus de visibilité à la Fédération des sociétés des anciens de la Légion étrangère et pour les blessés de guerre.
Sa journée débute à 9h30 et se termine vers 19 heures. Les pauses entre les disciplines ne durent que quelques minutes et le sportif s’en accorde d'autres, seulement pour aller aux toilettes. « Je mange en courant et sur le vélo », assure-t-il à 20 Minutes entre deux coups de pédales. D’ailleurs, il est midi et le repas arrive : des pommes de terre et des sardines. « Des sucres lents et un corps gras. Que du naturel, pas de protéines en poudre. »
« J’ai déjà maigri »
Un rythme qui n’empêche pas l’athlète de haut niveau de lever les mains du guidon pour signer un autographe ou prendre une photo avec les visiteurs qui s’arrêtent par petits groupes devant le stand militaire. Ce qui impressionne beaucoup, c’est l’âge de Pascal Pich : 55 ans. « On est vraiment en admiration », souffle Huguette, qui regarde généralement le triathlon qu’à la télévision. « C’est énorme. J’ai aussi cet âge-là, mais moi je ne fais pas ça », lance en rigolant Peter, exposant en mobilier de jardin. Et il n’est pas le seul.
« Un athlète confirmé va réaliser deux ou trois Ironman par an », explique Pascal Pich, qui admet tout à fait la difficulté de son objectif. « Lundi, c’est mon troisième Ironman et je sens au niveau de mon ventre et mes cuisses que j’ai déjà maigri. Ce qui est dur, c’est d’enchaîner trois disciplines qui font appel à différents muscles », confie-t-il. Avant d’ajouter, en rigolant, que rentrer dans la piscine à moins de 15°C, seulement deux heures après s’être levé, n’est « pas évident » non plus.
« Il faut mettre son cerveau de côté »
« Je ne sais pas s’il va tenir jusqu’au dernier jour », s’inquiète Martin, tout jeune triathlète de 13 ans. Content de voir la possible relève, Pascal Pich lui dispense quelques conseils. « A cet âge-là, ils veulent prendre des bras pour plaire aux filles, mais il ne faut pas qu’il soit trop musclé, pour ne pas être trop lourd pour la course », explique celui qui a justement perdu 15 kg en quatre mois avant son défi. « Je suis coach sportif et diététique : j’ai enfin appliqué à moi ce que je conseille aux autres », plaisante-t-il.
Mais pour lui, le défi se passe surtout dans la tête. « Il faut mettre son cerveau de côté. J’arrive le matin et je fais le boulot sans réfléchir », explique celui qui ne compte pas échouer. « Je ne pars jamais sur quelque chose si je ne pense pas que c’est réalisable. Là, à aucun moment, je me suis dit que je ne serai pas à l’arrivée le 8 mai ! » S’il arrive au bout, Pascal Pich aura parcouru en douze jours 46,6 km à la nage, 2.160 km à vélo et 500 km en course à pied.