Attaques terroristes à Paris: Un homme soupçonné d'être une fausse victime du Bataclan jugé mardi

JUSTICE Un homme qui avait affirmé être présent au Bataclan lors des attentats du 13-Novembre à Paris, est jugé ce mardi au tribunal correctionnel de Créteil.

20 Minutes avec AFP
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L'attaque du Bataclan le 13 novembre 2015 a fait, à elle seule, 90 morts.
L'attaque du Bataclan le 13 novembre 2015 a fait, à elle seule, 90 morts. — CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Un faux billet de concert. Un homme de 29 ans sera jugé mardi au tribunal correctionnel de Créteil pour escroquerie et détention frauduleuse de faux documents. Jean-Luc B. est soupçonné de s'être fait passé pour une fausse victime des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

Ce dernier avait déclaré se trouver avec deux de ses amis au Bataclan le soir des attentats qui ont fait 130 morts. Il était inscrit sur la « Liste unique des victimes », établie par le parquet de Paris, ce qui lui avait ouvert des droits à l’indemnisation. Entre janvier 2016 et janvier 2019, il a touché 77.000 euros du Fonds de garantie des victimes de terrorisme et autres infractions pénales (FGTI).

« Je m’en veux, j’ai fait ça sur un coup de tête »

Sauf que l’enquête a montré que le billet de concert qu’il avait présenté afin d’obtenir le statut de victime était en réalité « un faux billet ». « Je m’en veux, j’ai fait ça sur un coup de tête, je suis prêt à rembourser toutes les sommes », avait-il déclaré à la barre début février, lors de sa première comparution devant le tribunal qui avait décidé de le placer en détention provisoire et de reporter le procès.

« J’ai un projet, construire ma propre boulangerie, je veux prendre un nouveau départ », avait-il plaidé, réaffirmant ses excuses aux victimes des attentats.

Une quinzaine de personnes déjà condamnées

Sans emploi et actuellement en formation de boulangerie, Jean-Luc B. a été condamné à plusieurs reprises, dont une fois pour une agression sexuelle en 2007. Il lui est également reproché d’avoir escroqué la caisse d’assurance maladie du Val-de-Marne.

Plusieurs associations de victimes du terrorisme, parmi lesquelles Life for Paris et le FGTI, se sont portées partie civile. Au total, une quinzaine de personnes ont déjà été condamnées pour tentative d’escroquerie ou escroquerie liées aux attentats de 2015.