VIDEO. Evacuation de Tolbiac: «Alcool», «hypersexualisation»... «C'est la nuit qui nous inquiétait le plus», selon la direction
SOCIETE Ce vendredi, à l’aube, une centaine de CRS ont délogé entre 100 et 150 étudiants de la faculté parisienne située dans le XIIIe arrondissement et occupée depuis le 26 mars…
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« J’ai du mal à décrire [le site] tellement je suis consterné par l’état du centre, un vrai capharnaüm. La violence, la drogue, le sexe même », avait déclaré Georges Haddad, le président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sur Cnews, allant même jusqu’à évoquer de la « prostitution ».
Au lieu de raconter des calomnies diffamatoires, venez voir par vous même Tolbiac ouverte qui accueille tous les jours des centaines d'étudiant•e•s pour des cours, débats, conférences
— Commune Libre De Tolbiac (@TolbiacLibre) April 17, 2018
Cf le programme d'aujourd'hui pic.twitter.com/WKvn1lSwXH
Si La Commune Libre de Tolbiac a dénoncé des « calomnies diffamatoires », le sujet du « sexe » dans le centre universitaire est revenu sur le tapis ce vendredi, peu après l’évacuation par une centaine de CRS.
« Alcool » et « hypersexualisation »
« Un certain nombre de membres du personnel ont été véritablement choqués par ce qu’ils ont vu », a expliqué ce vendredi matin à quelques journalistes, Florian Michel, le directeur du site de Tolbiac. Il y avait, selon lui, « deux types d’occupation ». Celle du jour « avec des visages polis », des « conférences et cours alternatifs dispensés avec plus ou moins de finesse par des collègues ». Puis, il y avait « Tolbiac la nuit ». « Là, on change complètement de paysage ».
« Des centaines de bouteilles d’alcool ont été consommées ici. Il y avait aussi des phénomènes d’hypersexualisation avec des jeunes femmes qui se promenaient à moitié nues dans les couloirs ». « Ce ne sont pas des inventions. Ce sont les agents de sûreté qui m’ont raconté ces scènes. Et je n’ai aucune raison de remettre en cause leurs témoignages. »
« Et c’est ce Tolbiac la nuit qui nous inquiétait le plus », précise-t-il, avant d’ajouter : « Nous n’étions pas à l’abri d’un coma, de coups et nous n’avions pas le personnel de boîte de nuit nécessaire pour encadrer ce type de mouvement. »
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