Val-d'Oise: Un détenu agresse un surveillant de prison avec une arme artisanale
FAITS DIVERS L’agression s’est produite mardi matin à la maison d’arrêt d’Osny dans le Val-d’Oise…
- Le surveillant de la maison d’arrêt n’a pas été blessé.
- Le détenu a été placé en garde à vue.
- En septembre 2016, deux gardiens de la maison d’arrêt d’Osny avaient été blessés par un détenu radicalisé.
Un détenu a agressé un surveillant de la maison d’arrêt d’Osny (Val-d’Oise), mardi matin, lors d’un contrôle de cellule, a-t-on appris auprès de l’administration pénitentiaire. Vers 7h30, le « détenu a sauté sur un jeune surveillant avec une arme artisanale » et l’a « menacé pour essayer de sortir », a indiqué l’administration pénitentiaire (AP) à l’AFP.
« Deux armes artisanales » retrouvées
Le surveillant « a réussi à se dégager ». Il « a tout de suite donné l’alarme et ses collègues sont arrivés ». Lors de cette agression, le gardien n’a pas été blessé.
« Le détenu s’est rendu » à l’issue d’une négociation, après l’arrivée sur place des personnels Eris (Equipes régionales d’intervention et de sécurité), chargés d’intervenir en milieu pénitentiaire, selon la même source.
« Le parquet a été tout de suite saisi et le détenu a été placé en garde à vue », a rapporté l’administration pénitentiaire, ajoutant que « deux armes artisanales » avaient été découvertes dans sa cellule.
D’après l’Union interrégionale des syndicats pénitentiaires (UISP)-Force ouvrière de Paris, l’élève surveillant agressé « s’est retrouvé saisi par le cou avec l’arme sous la gorge », mais il a réussi à se dégager « à l’aide d’un grand mouvement de bras ».
Une surpopulation carcérale de 166 % à Osny
Osny avait été le théâtre d’une agression de surveillants en septembre 2016, quand un détenu radicalisé, aux cris d'« Allahu Akbar », avait blessé deux d’entre eux à l’aide d’un couteau artisanal fabriqué dans une pièce en métal de 15 centimètres. C’était la première action djihadiste fomentée en prison.
Osny, que la garde des Sceaux Nicole Belloubet a visité début juillet, accueille depuis février le premier «quartier d’évaluation de la radicalisation » (QER), destiné à mesurer la dangerosité et le degré de radicalisation d’un détenu avant son affectation dans un lieu de détention.
Cette maison d’arrêt compte 961 détenus pour 579 places, soit une densité de 166 %. C’est l’un des établissements les plus surpeuplés de France, la moyenne nationale des maisons d’arrêt étant de 142 %.