Vacances d'été: Cinq bons plans pour faire garder votre animal durant vos absences
COUP DE PATTE Classique, chic, insolite... Il y a des meilleurs endroits que l'autoroute pour laisser son animal cet été...

Y a comme un os. Nos animaux de compagnie, on les adore, mais il faut bien avouer qu’ils nous compliquent la vie pendant les grandes vacances. L’été, en effet, la bonne copine et même la gardienne qui vous auront dépanné le reste de l’année ont elles aussi le droit de prendre le large. Bonne nouvelle, des solutions autres que celle d’abandonner toutou ou minet sur l’aire d’autoroute existent. 20 Minutes s’est attardé sur cinq d’entre elles.
Economique, la garde alternée
Il fallait y penser, animal-futé l’a fait : mettre en contact des particuliers qui ont des animaux similaires afin d’en échanger les gardes à tour de rôle. L’inscription (annuelle) sur le site est payante et varie en fonction de l’animal (30 euros pour les chats, chiens, chevaux, 5 euros pour les NAC), mais le service en lui-même est gratuit. L’outil de recherche vous permet d’entrer en contact avec l’adhérent qui habite le plus près de chez vous. Son profil renseigne le nombre d’animaux qu’il possède, leur caractère et leurs spécificités (tatouage, vaccins…), mais aussi le type de logement où il réside. Vous pouvez ensuite rencontrer le propriétaire afin de vérifier que le courant passe avec lui et, bien sûr, entre vos animaux.
Les + : le service est malin et gratuit
Les - : dans certaines régions, l’adhérent le plus proche se situe à plusieurs dizaines de kilomètres
A la mode, appeler le pet-sitter
La pub fait le buzz sur les réseaux sociaux et sur les écrans de cinéma où elle est diffusée depuis la fin du mois de juin. Dans le spot plutôt drôle qui vante Ouicroquette, le nouveau service de Ouibus, on voit de fort sympathiques cyclistes de la compagnie de bus de la SNCF livrer pâtée et croquettes à vos animaux restés seuls à votre domicile pendant que vous vous la coulez douce à la plage. « Notre cœur de métier est de permettre aux jeunes qui ont peu de moyens de voyager le plus possible à petit prix, rappelle-t-on au service marketing de Ouibus. Outre la question financière, le problème de la garde des animaux domestiques était l’un des freins le plus souvent évoqués par nos clients. » On aurait voulu y croire, mais, dans la réalité, Ouibus n’emploie pas de livreurs à domicile.
Parce que les animaux de compagnie ne sont pas tous aussi indépendants, nous avons créé Ouicroquettes : https://t.co/ivbILMj6AJ 🐶🐱 pic.twitter.com/6Ku2QyNt9z
— OUIBUS (@OUIBUS) July 12, 2017
La société a passé un partenariat avec Animaute, une start-up française spécialisée dans le pet-sitting, service qui consiste à faire appel à un particulier pour qu’il rende visite à votre animal de compagnie et ou le promène lorsque vous êtes en déplacement. Internet regorge d’annonces de personnes prétendant adorer les animaux depuis leur enfance. Pas facile, toutefois, d’apporter sa confiance à des inconnus. Sur animaute.fr, vous trouvez votre gardien en fonction de l’animal qu’il est prêt à garder, de la fréquence de ses visites, mais aussi de son prix. Ce sont effectivement les pet-sitters qui fixent leurs tarifs (ils démarrent en règle générale à 15 euros/visite). Le gros plus, en revanche, est la rigueur apportée à leur recrutement. Vétérinaire de formation et spécialiste animal, les patrons de la société basée en Charente soumettent leurs adhérents et demandeurs à un questionnaire très fouillé (vaccination, comportement, habitat…), mettent à leur disposition un conseiller joignable par téléphone et, enfin, demandent un retour d’expérience aux deux parties.
Les + : la diversité de l’offre ; le sérieux des adhérents ; les réductions (pour l’été seulement) que Ouibus offre à ses clients lorsqu’ils réservent un pet-sitter sur animaute.fr
Les - : le prix élevé de certaines prestations
Classique, réserver une place en pension
La pension est un mode de garde qui a fait ses preuves et attire des propriétaires fidèles. C’est le cas chez acte-chien, spécialisée dans l’accueil des chiens donc. Educatrice canine depuis une vingtaine d’années, Lydia Sinka offre, outre l’hébergement, des balades quotidiennes à ses pensionnaires dans le bois de Vincennes ainsi qu’une fois par semaine un cours de dressage.
Les + : les promenades sont quotidiennes
Les - : il est rare d’obtenir une place au dernier moment
Insolite, offrir des vacances aux retraités
On est un peu tombé des nues en découvrant l’offre d’ani-seniors. Cette société basée à Canet-en-Roussilon, dans les Pyrénées-Orientales, a été créée en 1997 par Marie-Noëlle Poizat qui avait l’habitude de demander à des amis retraités de garder ses animaux durant ses absences. Pour leur faciliter la tâche, elle leur proposait tout bonnement de venir vivre chez elle. Le système D est devenu un vrai concept. Aujourd’hui, ani-seniors compte un vivier de plusieurs centaines de préretraités et retraités, reçus au préalable en entretien pour vérifier leur sérieux et leur motivation. Les demandeurs ont l’assurance que leur animal, mais aussi leur logement, sera surveillé H24. Le premier forfait (entre un et quatre jours de garde) s’élève à 86 euros. Les retraités, eux, ont la possibilité de séjourner n’importe où en France, et même à l’étranger, à moindres frais. « On n’a que notre billet à payer », atteste Annie Nappey, 67 ans, qui voyage de la sorte avec son époux Bernard depuis bientôt quinze ans. Jusqu’à présent, le couple a découvert une quinzaine de destinations, en métropole comme en outre-mer. « C’est sûr qu’il y a des animaux qu’on aurait voulu emporter avec nous au moment de partir », concède la retraitée qui a déjà eu l’occasion de prendre soin de wallabis, de perroquets, mais aussi de chevaux. « La seule chose qui pourrait m’empêcher de partir, ce serait de garder des serpents ! Eux, je les laisserais à mon mari ! »
Les + : vous faites garder votre animal et aussi votre maison ; les bénévoles sont disponibles tout au long de l’année
Les - : accepter de laisser à disposition son logement
Chic, prendre une chambre à l’hôtel
En matière de garde, le must reste l’hôtel. Etablissement sélect pour félins urbains situé dans le 9e arrondissement de Paris, Aristide propose un séjour sur mesure à nos boules de poils. Votre chat a accès à une vraie chambre (individuelle ou à partager, il en existe au total 25) avec coussins et perchoirs, ainsi qu’à une salle de jeux. Gratouilles et papouilles sont distribuées à volonté, chaque mini-fauve a son menu préféré, ses horaires personnalisés, sa fontaine à eau. Les services en option sont aussi divers que la pédicure ou obtenir des nouvelles par SMS. Enfin, le personnel est qualifié : le patron de l’établissement, Gauthier Berdeaux, possède le certificat d’études techniques de l’animal de compagnie (Ceta) et les trois assistantes vétérinaires actualisent régulièrement leurs connaissances, notamment via des formations aux premiers secours. Attention, pour entrer chez Aristide, votre animal doit montrer patte blanche afin de garantir la santé de ses camarades de jeu : il doit être en effet pucé ou tatoué, castré ou stérilisé, être à jour dans ses vaccins (typhus, coryza, leucose), vermifugé depuis moins de six mois, etc.
Frédéric Gagnard a tout de suite été conquis par le concept, qui « propose autre chose qu’un simple box, comme dans les pensions ». Il a même participé à la campagne de crowdfunding lancée il y a quatre ans pour financer le projet. Il est aujourd’hui l’un des plus fidèles clients de l’hôtel, où sont chat, Soho, a déjà effectué une dizaine de séjours. « C’est clair, c’est pour les bobos, rigole cet habitant du 11e arrondissement de Paris. Les prix en font bondir plus d’un, mais c’est le prix de la tranquillité, je sais que mon chat ne sera pas malheureux. Aujourd’hui, le coût du séjour est complètement intégré à mon budget vacances. »
Les + : l’accueil sur mesure, la propreté et l’agencement des lieux
Les - : les tarifs (le package standard, une chambre à partager, coûte 24 euros la nuitée) ; victime de son succès, Artistide est déjà presque complet cet été