Immobilier: Un nouvel indicateur d'attractivité pour déceler les bonnes affaires
CONSOMMATION La FNAIM lance un indice d’attractivité immobilière pour anticiper l’impact du Grand Paris Express…
Ils attribuent une note de 1 à 10 aux villes et aux départements d’Ile-de-France. La FNAIM du Grand Paris a lancé, jeudi, un indice d’attractivité immobilière. L’occasion, non pas de stigmatiser les mauvais élèves, mais de vérifier si les mieux notés sont chers. Le résultat peut étonner. D’après une douzaine de critères, en matière d’attractivité immobilière, la capitale ne tient pas le haut du tableau par rapport aux autres départements.
Dans le cadre de son observatoire des prix du logement du Grand Paris, l’organisation a passé au crible 268 villes d’Ile-de-France, à partir de données tirées en majorité de l’Insee. La Seine-et-Marne n’est pas incluse dans cette étude car une différente entité (FNAIM Seine et Marne) gère les agences immobilières de ce département.
La sécurité et le transport. La FNAIM a planché plusieurs mois durant sur l’élaboration d’un indice afin d’évaluer la valeur immobilière d’un territoire. Didier Camandona, président de FNAIM en Ile-de-France, dénote « deux critères fondamentaux : la sécurité et le transport ». D’après leur étude, ce sont les premiers critères auxquels les élus, promoteurs et investisseurs pensent quand ils abordent la question de l’attractivité d’un logement.
« Les chiffres qui ont servi à établir le critère “sécurité” proviennent de la préfecture de police. Dans le cas de Paris, c’est particulier car on recense un certain nombre de crimes et délits, notamment auprès d’une clientèle touristique, dans des quartiers comme celui du Louvre, alors sa note tombe à 1, la plus basse de toutes les autres villes », explique Didier Camandona. La note de Rueil-Malmaison, à l’inverse, s’élève à 10/10 en matière de sécurité. Il remarque, également, que « la sécurité est vraiment entrée depuis une dizaine d’années dans les critères de choix des logements ».
Quid du transport ? Sans surprise, Paris s’en sort vainqueur. La Seine-Saint-Denis, deuxième, la suit de près avec 9,3. Le plus défavorisé, dans ce domaine, c’est le département des Yvelines avec un indice de 3,9.
Une ville attractive, c’est cher forcément. La FNAIM fournit sur son site une carte d’attractivité interactive de l’Ile-de-France. Hors Paris, un prix moyen du logement moyen est fourni pour chaque ville. « Cet outil est mis à disposition du grand public. À chaque couleur correspond un critère. Plus il est foncé, plus l’indice est fort ».
La note générale ou plutôt l’indice d’attractivité de Créteil s’élève à 5,04 et le prix moyen d’un logement s’élève à 208.659 euros. La ville obtient un 10/10 pour l’accessibilité aux équipements, un 9 pour le transport. Dans une moindre mesure, l’équilibre vie privée et professionnelle se maintient (5/10). Mais, en matière d’emploi, d’environnement, de revenu, de fiscalité foncière et de logement, les indices chutent en dessous de la moyenne.
Mais Créteil est l’une des premières villes à engager les travaux préparatoires de la ligne du métro 15 Sud et pourrait donc voir le prix de son immobilier grimper avec le projet du Grand Paris Express. Une tendance vérifiable dans la durée grâce à l’étude de l’attractivité des villes d’Ile-de-France.