En 2017, il y aura plus de ressourceries et de recycleries à Paris

SOCIETE A terme, la ville de Paris devrait disposer d’un endroit par arrondissement ayant pour vocation de donner une seconde vie aux objets…

Romain Lescurieux
Emmaüs Défi dans le 19e arrondissement
Emmaüs Défi dans le 19e arrondissement — SIPA PRESS

Pourquoi ne pas donner une seconde vie à ce vieux grille-pain ? D’autant qu’à Paris, les recycleries et ressourceries continuent de se développer aux coins des rues. Actuellement, sept établissements où l’on fabrique et répare des objets à partir de biens donnés, existent. Notamment Emmaüs Défi dans le 19e, L’Interloque dans le 2e et dans le 18e, ou encore Ma Ressourcerie dans le 13e. Et à partir du début de l’année prochaine, trois infrastructures devraient s’ajouter à cette liste.

L’exécutif parisien déposera plusieurs délibérations au Conseil de Paris – qui débute ce lundi – pour créer une recyclerie dans le 20e (rue des Rigoles), et deux ressourceries spécialisées dans le domaine du vélo. Une dans le 11e (6, rue des Goncourt) et une dans le 14e (rue Prévost-Paradol). Le but : diminuer la place des déchets dans la capitale, tout en créant du lien social et de l’emploi pour les personnes en insertion.

« Une seconde vie aux objets mais aussi pour les gens qui y travaillent »

« Ces ouvertures de lieux font partie de notre politique zéro déchet en favorisant le recyclage », affirme Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris chargée de l’économie circulaire. Des lieux qui « donnent une seconde vie aux objets mais aussi pour les gens qui y travaillent », ajoute-t-elle.

Si le territoire reste très insuffisamment couvert, avec moins d’une ressourcerie pour 300.000 habitants, à terme, Paris devrait disposer d’un endroit par arrondissement dédié à la collecte, au réemploi, à la réparation et à la revente de tous types d’objets dont les particuliers n’ont plus l’usage. Et qui resserviront à d’autres. « Plutôt que de générer des déchets, nous voulons que les Parisiens puissent aller déposer des vieux objets et des vêtements dans ces recycleries », détaille l’adjointe. Celles qui ouvriront l’année prochaine iront spécifiquement dans ce sens.

Objectif : 100 tonnes de déchets collectés la première année

Dans un espace de 440 m2, l’association Du bleu dans les yeux, accueillera toute sorte de produit pour leur redonner une cure jouvence. Selon la mairie, l’ouverture de la recyclerie Du bleu dans les yeux « permettra de compléter le maillage territorial en structures de réemploi en s’implantant dans le haut du 20e, qui n’est actuellement pas couvert par une recyclerie ». Cette structure prévoit dès la première année d’activité de collecter près de 100 tonnes d’objets et de créer cinq postes pour l’année 2017. Du côté des ressourceries spécialisées dans le domaine du vélo, l’idée est aussi de sensibiliser.

En plus d’obtenir la réparation de leurs vélos, ces ateliers – animés par l’association La Petite Rockette dans le 11e et Etudes et Chantiers dans le 14e – permettront aux Parisiens d’apprendre à les réparer soi-même, d’acheter des pièces détachées, et de louer ou acheter des vélos réemployés, auxquels la réparation aura donné une seconde vie. A ce titre, il sera proposé à ces ressourceries un accès aux gisements des épaves de vélos ramassés dans les rues de Paris. Ces projets généreront aussi la création quatre emplois dans les structures, ainsi que de huit postes en insertion.