«Check Your Parking»: L’application qui permet aux automobilistes d’éviter les contraventions
TRANSPORTS Co-créée par un Parisien, l’application « Check Your Parking » compte aujourd’hui 8.000 utilisateurs, notamment dans la capitale…
, très peu pour eux. « L’idée m’est venue lors d’un voyage à Los Angeles en 2014. Un soir, des résidants qui étaient dans la rue ont commencé à s’activer et prévenir les clients d’un restaurant des fins de validité des tickets de stationnement », détaille Nicolas Millerioux, un Parisien de 40 ans. En rentrant en France, ce salarié d’une compagnie aérienne, décide alors de traduire cette solidarité de quartier en une réelle application communautaire basée autour d’une entraide gratuite.
« C’est la boîte à outils de l’automobiliste en ville »
Nicolas forme un collectif anti-contravention avec une dizaine de personnes. Ensemble car « désabusés devant l’acharnement de procès-verbaux », ils mettent 10.000 euros sur la table pour développer leur idée qui a pour objectif premier d’éviter aux automobilistes des contraventions. En janvier 2016, débarque sur l’Apple Store. Et le principe est simple et gratuit.
« C’est la boîte à outils de l’automobiliste en ville », dit-il. « L’idée est de sécuriser son emplacement de parking public grâce à des alertes personnelles et communautaires dans un rayon de 300 mètres de son véhicule stationné ». Ainsi, il est possible d’alerter et d’être prévenus de signalements de contractuelles, de vandalisme et de travaux autour de son véhicule. Mais aussi de personnelle quelque temps avant l’expiration de son ticket. Ou encore de sauvegarder son lieu de stationnement pour le retrouver.
Certes, Nicolas Millerioux et son équipe ne sont pas les seuls, ni les premiers sur ce marché en plein développement, à l’image d’autres applis comme ou , mais « Check Your Parking » compte aujourd’hui une communauté de 8.000 utilisateurs, dont 2.000 en France, principalement à Paris, Lyon, Marseille. Et ce, en toute légalité ?
Est-ce légal ?
« On est en règle », prévient Nicolas Millerioux. « Il n’est noté nulle part que l’on peut prévenir de la présence de contractuelles ou de forces de l’ordre. La mairie de Paris pourrait presque nous remercier car nous invitons les gens à payer, à surveiller leur ticket, éviter des contraventions et de ne pas être hors la loi, » plaisante-t-il.
« C’est plus compliqué », nuance toutefois Jean-Baptiste Le Dall,. « Il n’y a pas de textes qui légifèrent sur ce sujet. Nous sommes dans la même situation assez floue qu’avec les avertisseurs de radars. Mais si on se réfère à des antécédents dans le domaine du contrôle routier, ils sont effectivement dans la légalité », explique-t-il.
« Alors, pourquoi s’y refuser ? », dit Nicolas Millerioux. Selon lui, « si tout le monde s’aide, il n’y aura plus de contraventions ». « A défaut d’avoir une appli rentable, c’est notre objectif », ajoute-t-il. Jean Baptiste Le Dall, rappelle toutefois de son côté que ces applications « ont vocation à perdre de leur efficacité car la verbalisation est de moins en moins visible et de plus en plus électronique ».