Voiture de police incendiée: Le leader de Synergie officiers interroge «la neutralité de certains magistrats»

FAITS DIVERS Le secrétaire général de Synergie officiers, l’un des syndicats majoritaires des officiers de police, se dit « scandalisé » après la remise en liberté de trois des suspects de l’incendie d’une voiture de police à Paris le 18 mai dernier…

J.M.
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Une voiture de police a été incendiée par des contre-manifestants en marge d'un rassemblement contre la "haine anti-flics" le 17 mai 2016, à Paris.
Une voiture de police a été incendiée par des contre-manifestants en marge d'un rassemblement contre la "haine anti-flics" le 17 mai 2016, à Paris. — Francois Mori/AP/SIPA

Il était l’invité de RTL ce midi. Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat d’officiers de police, Synergie officiers, s’est dit « abasourdi » et « scandalisé » devant la décision de justice de remise en liberté de trois des quatre hommes mis en examen dans l’enquête sur la voiture de police incendiée, le 18 mai dernier.

Une incompréhension d’autant plus grande que, comme le rappelle Patrice Ribeiro, les suspects relâchés « avaient fait l’objet d’une interdiction de manifester » le jour même de leur interpellation.

« On peut se poser des questions sur la neutralité ou l’implication de certains magistrats ».

Des images d’autant plus dures pour le syndicaliste qu’elles ont fait le tour de France, mais aussi le tour du monde. « On voit l’agression et la volonté d’homicide qu’il y a derrière », a souligné Patrice Ribeiro. Face à la décision de justice, le secrétaire général de Synergie officiers a par ailleurs directement mis en cause les magistrats : « On peut se poser des questions sur la neutralité ou l’implication de certains magistrats. »

La remise en liberté de trois des principaux suspects dans cette affaire constitue également pour Patrice Ribeiro un « message d’impunité » vis-à-vis des auteurs de la violence contre les policiers. « Si vous avez envie de tuer un policier, à partir du moment où vous avez des garanties de représentations, vous pouvez rentrer chez vous », a-t-il ajouté.

Le parquet va faire appel de cette décision

Dans l’enquête sur ces violences à l’encontre des agents de police présents dans la voiture, les trois hommes remis en liberté vont malgré tout faire l’objet d’un contrôle judiciaire. Quant au quatrième suspect, le plus jeune d’entre eux, il a été placé en détention provisoire. Malgré la décision du parquet de faire appel contre cette décision, cette décision de justice suscite incompréhension et colère du côté des policiers.