La grève des éboueurs prend fin, la sortie de crise saluée
SOCIAL Le mouvement de grève a été levé ce jeudi soir à l'issue de pourparlers entre les représentants syndicaux et la direction municipale...
« Nous avons obtenu de bonnes avancées pour nos travailleurs qui vont dès demain rendre Paris propre », s’exclame ce jeudi soir Régis Vieceli, secrétaire général de la CGT-Nettoyage.
Levée de la grève
A l’issue de négociations entre les représentants syndicaux et la direction municipale, les éboueurs ont levé le mouvement de grève qui a débuté lundi matin à l’appel de la CGT dans dix arrondissements de la capitale. Et qui commençait à faire enrager riverains et commerçants face aux ordures qui s’amoncelaient sur les trottoirs.
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Car depuis lundi, « ce sont 3.000 tonnes de déchets qui n’ont pas pu être collectés », évaluait Mao Péninou, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la propreté. Alors, les deux partis se félicitent ce jeudi soir d’avoir trouvé un protocole d’accord.
« Cette levée de grève démontre la réussite du dialogue social »
« Nous sortons de ces pourparlers en obtenant satisfaction de la quasi-totalité de nos revendications », se félicite Régis Vieceli. Soit une revalorisation des salaires pour une partie de salariés, des créations de postes pour ceux arrivant en fin de carrière ou encore des postes supplémentaires pour la catégorie fossoyeurs. « Il reste quelques détails qui se régleront dans les jours à venir. Notamment la question du doublement des promotions des agents », précise-t-il. La Mairie qui assure la tenue des discussions sur ce sujet plus tard, tient à saluer « la responsabilité du syndicat ».
« Cette levée de grève et ce compromis équilibré démontrent la réussite du dialogue social », indique à 20 Minutes, une source proche d’Anne Hidalgo ». « Dès demain, le service de collecte des déchets sera assuré », confie cette même source. Car si certains riverains ne cédaient pas encore au catastrophisme, d’autres - dont des élus - évoquaient - un mouvement qui pouvait perdurer par manque de « dialogue ».
#Paris est submergé par ses poubelles Ça fait 3 jours. l’odeur se fait sentir ! À quand une action d'@Anne_Hidalgo ? pic.twitter.com/HwMVGtzTxs
— Gutenberg (@Gutenberg_P15) October 8, 2015
« Avant cette grève, les rues étaient déjà sales »
Dans une interview accordée ce jeudi à 20 Minutes, Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, n’a pas hésité à tacler les méthodes de la maire de Paris évoquant un problème de « dialogue ». « Avant cette grève, les rues étaient déjà sales. Là, c’est franchement dégoûtant », a dénoncé Nathalie Kosciusko-Morizet. « La ville ne dialogue pas avec ses personnels et ce sont les Parisiens qui paient l’addition », a-t-elle ajouté.
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« En matière de propreté, la capitale arrive à la 29e place mondiale, selon une enquête Tripadvisor. C’est pénible pour les Parisiens, choquant pour les touristes et désastreux pour l’image de la Ville. Paris est sale mais Anne Hidalgo est occupée à obtenir toujours plus de pouvoirs », a-t-elle ajouté en évoquant la refonte du cadre institutionnel parisien voulue par le maire PS.
« Les poubelles sont progressivement ramassées mais il faudra plusieurs jours pour que le stock accumulé soit complètement traité. En début de semaine prochaine, ces quatre jours ne seront qu’un mauvais souvenir », applaudit-on dans l’entourage de la maire de Paris.