Le Pulp, temple lesbien de l'électro, met la clé sous la porte demain
« Accessoirement, c'est LE soir de fermeture du Pulp », annonce le site Internet du célèbre club parisien à propos de la soirée de samedi. En guise de baroud d'honneur, ses dirigeants prévoient « une soirée à 10 € au profit du PNPN : le parti national des patrons nécessiteux ». Le rideau se baissera dimanche, à 9 h du matin. « On fermera les portes à jamais », prévient le club.
Le propriétaire des murs a vendu l'immeuble, où des logements vont être créés, et les locataires doivent plier platines. Pour les fondateurs du lieu, c'est la fin de dix années de « combat musical et politique », selon les termes de Michèle, la patronne du Pulp. La fin du plus gros QG de filles de la capitale, connu pour ses très bonnes soirées électro et les DJ qu'il a lancés, comme Jennifer Cardini, Ivan Smagghe, Scratch Massive ou Chloé.
Dans les rangs de Technopol, association de promotion des musiques électroniques, on a bien du mal à citer les quelques lieux parisiens où les filles pourront se retrouver après la disparition du Pulp. « Il y a Le Troisième Lieu, qui fait des soirées pour filles, le Rive Gauche ou l'Insolite », énumère, peu convaincu, Christophe Vix, président de Technopol.
Avec le Pulp, c'est également l'Entracte qui ferme ses portes, un dancing légendaire qui ouvrait tous les après-midi en lieu et place du club lesbien. Et encore le Vinyl, un club électro situé dans le même immeuble.