Ile-de-France: 40 Millions d’automobilistes demande à Anne Hidalgo de rembourser les «bagnoles» diesels des Franciliens

AUTOMOBILE Pour répondre au plan antipollution qu’Anne Hidalgo présente ces jours-ci au Conseil de Paris, l’association a choisi la provocation…

Fabrice Pouliquen
Un pot d'échappement d'une voiture diesel, en France
Un pot d'échappement d'une voiture diesel, en France — Fred Tanneau AFP

L’association «40 Millions d’automobilistes» n’apprécie guère la croisade que mène actuellement Anne Hidalgo contre les véhicules diesels. Cela commence dès juillet prochain avec l’interdiction de la circulation dans Paris pour les cars et les camions les plus polluants et, en 2020, la maire de Paris ne veut plus aucun véhicule diesel dans la capitale.

Un recours administratif en vue

Du coup, «40 millions d’automobilistes» lance l’opération «Rembourse ma bagnole». Un site a été créé pour l’occasion où l’association recueille les signatures de tous les Franciliens désireux de tenter le coup. «Ce site aux allures de pétition marquera le point de départ d’un recours administratif que 40 millions d’automobilistes déposera dès que sera voté conseil municipal de Paris [qui s’ouvre ce lundi]  la délibération portant sur les premières interdictions de circulation.  

«Les Franciliens ne pourront plus vendre leur voiture»

«Il ne faut pas oublier que c’est le gouvernement qui, à grand renfort de crédit, à pousser par le passé les Français à acheter des véhicules diesel, expliquait à 20 Minutes, fin janvier, Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes. L’association part du constat qu’en interdisant peu à peu aux véhicules essence et diesel de circuler dans Paris, «les automobilistes ne pourront pas vendre leur voiture car elle sera interdite à la circulation dans Paris et sa proche banlieue donc personne ne voudra l'acheter en région Île-de-France.»

Si les Franciliens concernés par cette mesure feront le choix de vendre leur véhicule, il y aura une augmentation de l'offre mais pour une diminution de la demande. Leur voiture connaîtra donc une dépréciation de sa valeur.

La ville de Paris étudie toutefois un ensemble de mesures, certaines financières, pour permettre aux Parisiens de lâcher leur voiture ou d’investir dans un véhicule propre.