Paris: La RATP veut améliorer la propreté de son réseau

Jérôme Comin
— 
Métro parisien, illustration.
Métro parisien, illustration. — V. WARTNER / 20 MINUTES

 Un coup de balai sur la saleté. La RATP déploie à partir de ce mardi un nouveau marché pour le nettoyage dans le métro, pour un montant de 70 millions annuel. Dans les faits, l’entreprise passe de quatre à cinq prestataires pour s’occuper de la propreté sur son réseau avec une exigence revue à la hausse. Il faut dire que l’entreprise s’est récemment fait remonter les bretelles par le Stif, l'autorité organisatrice des transports franciliens, qui lui a infligé un malus financier pour ne pas avoir atteint les objectifs fixés.

«Un peu trop de négligence»

Sans oublier que les voyageurs ont aussi la saleté dans le nez, comme l’expliquait récemment Yves Boutry, vice-président de l'association des usagers des transports d'Ile-de-France, qui estimait «qu’il y a un peu trop de négligence», dénonçant au passage les «problèmes d'humidité» et les «vitres abîmées par des coups de cutter». En effet, si 8 voyageurs sur 10 sont satisfaits par la propreté dans les gares et les stations, seuls 6 sur 10 le sont pour les trains. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs, selon la RATP.

«On a surtout des problèmes sur les grosses stations comme Auber, par exemple, qui voit passer 150.000 voyageurs par jour, ce qui multiplie d’autant le nombre de détritus, explique Franck Avice, directeur du service et des gares et stations à la RATP, en charge de la propreté. Sans oublier que nous ne pouvons nettoyer les trains que lorsqu’ils sont en gare, c’est-à-dire la nuit. Du coup, quand ils sont dégradés, ils le sont pour la journée…»

Outre le nettoyage quotidien, la RATP compte multiplier des opérations «coup de propre» destinées aux stations les plus fréquentées avec au programme le nettoyage des voutes de quais ou celui des escaliers mécaniques par exemple. «On veut faire des choses visibles aux yeux du public, détaille Franck Avice. C’est aussi pour cela que l’on va demander à nos prestataires de faire plus d’interventions en journée.»

Des résultats sous dix-huit mois

Ce seront ainsi entre 1.000 et 1.500 personnes qui vont désormais œuvrer sur le réseau, appuyées par les quelque 5.300 agents de la RATP qui effectueront de leur côté un travail de surveillance pour signaler toute dégradation. Et des améliorations sont rapidement attendues puisque Pierre Mongin, patron de la RATP, a affirmé début septembre que des résultats sont attendus «pour les 18 mois à venir».