Des idées pas bêtes pour le futur zoo de Vincennes

   Finis les animaux tournant en rond dans des cages. Au printemps 2014, le parc zoologique de Vincennes invitera les visiteurs à pénétrer dans les milieux naturels des girafes, pumas ou lamantins au fil d'un parcours de 4 km dans les 15 hectares du parc. Plus qu'une rénovation, c'est « une renaissance » du site, assure Thomas Grenon, directeur général du Muséum national d'histoire naturelle. « Le zoo du XXIe siècle est basé sur la biodiversité, explique-t-il. On veut mettre en évidence les équilibres entre les espèces. »
  L'animal devient ainsi « un ambassadeur de son milieu », reconstitué grâce aux 2 250 nouveaux arbres venus du monde entier, aux bassins ou aux volières. Cinq « biozones » vont être recréées : la Patagonie, avec ses côtes rocheuses et ses forêts andines peuplées de pumas, le Sahel-Soudan avec ses plaines où se promènent girafes, zèbres et rhinocéros, l'Europe et ses forêts où les oiseaux trouvent refuge, la Guyane et Madagascar, dont le climat tropical sera reproduit dans une immense serre de 4 000m².
  «C'est un zoo urbain, il faut faire oublier qu'on est en ville et optimiser l'espace », poursuit Thomas Grenon. Un challenge auquel les architectes et paysagistes se sont prêtés, imaginant des bâtiments végétalisés pour se fondre dans le paysage. Les espaces de vie des animaux ont été conçus avec les vétérinaires pour assurer leur confort. Ainsi, des faux rochers à strates ont été imaginés pour que les mâles dominants des meutes de loups puissent s'y percher. La volière de 2 000m², au pied du célèbre rocher, sera tendue sans poteaux pour assurer un espace de vol maximal aux flamants roses et autres ibis rouges. Quant à la serre tropicale, dans laquelle lamantins, paresseux et singes évolueront librement au milieu de 140 arbres exotiques, elle sera maintenue à environ 25 °C toute l'année. Et ce sans recourir à la climatisation grâce à une ventilation naturelle et un système de brumisation. Une conception écolo pour « une architecture qui se met au service de l'environnement », assurent les concepteurs.