Le moustique-tigre va faire son come-back
Il va faire son retour, et en force ! Le moustique-tigre sera cette saison très présent sur la Côte d'Azur, comme l'été passé. « Entre l'automne 2009 et le printemps 2010, les conditions météo avaient été optimales pour favoriser son développement », rappelle Marc Raselli, de l'entente interdépartementale de démoustication (EID). « Et le même scénario se rejoue cette année », indique le responsable technique.
Pas de panique pour autant. Les risques de voir des cas de dengue ou de chikungunya importés sur notre territoire puis transmis à un Azuréen par le moustique (les fameux cas autochtones) seraient cette fois moindres. « L'été dernier, les Antilles avaient connu une multiplication des cas, avec forcément une forte probabilité que quelqu'un le ramène chez nous, explique Pascal Delaunay, parasitologue au CHU de Nice. Ce genre d'épidémie importante ne devrait théoriquement pas se reproduire avant quelques années. »
« Ils ne sont pas encore sortis de l'œuf »
Quoi qu'il en soit, « le dispositif sanitaire restera inchangé, avec une vigilance extrême », assure le délégué azuréen de l'agence régionale de la santé, François-Xavier Lorre.
Pour l'heure, les aedes albopictus ne sont de toutes façons pas encore sortis de l'œuf. « La chaleur ne suffit pas, il faut également que les jours soient suffisamment longs pour que les larves sortent de diapause », détaille Pascal Delaunay. « La période d'activité du moustique-tigre est officiellement fixée entre le 1er mai et le 30 novembre », complète le chef de l'agence azuréenne de l'EID, Bernard Cadiou. « Nous commençons pourtant à recevoir des appels pour des demandes de renseignement, mais aussi d'actions préventives », ajoute le dirigeant.
« La démoustication n'est pas une opération de confort, mais doit s'inscrire à chaque fois dans le cadre d'une opération sanitaire. Il ne faut pas confondre », souligne-t-il. Pour limiter la prolifération des moustiques, chacun doit surtout veiller à ne pas laisser d'eau stagnante chez soi.