Menton : Le directeur d’un collège accusé d’avoir « humilié » une élève en la faisant sortir de sa classe à quatre pattes

PROCEDURE DISCIPLINAIRE La congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve, l’autorité de tutelle de la Villa Blanche, un établissement privé d’enseignement catholique, annonce le lancement d’une procédure disciplinaire

F.B.
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L'école-collège la Villa Blanche à Menton
L'école-collège la Villa Blanche à Menton — Google Maps
  • Accusé d’avoir demandé à une collégienne de sortir d’une classe à quatre pattes, le directeur de la Villa Blanche, un établissement privé d’enseignement catholique de Menton, va faire l’objet d’une procédure disciplinaire.
  • « Rien dans le comportement de l’élève en question ne justifiait d’aucune façon le comportement du chef d’établissement, ce qu’il a reconnu », indique dans un communiqué l’autorité de tutelle de cet enseignement.

Une réunion de rentrée qui dérape, une élève « humiliée » et une main courante déposée. Accusé d’avoir demandé à une collégienne de sortir d’une salle de classe à quatre pattes, le directeur de la Villa Blanche, un établissement privé d’enseignement catholique de Menton (Alpes-Maritimes), va faire l’objet d’une procédure disciplinaire, a annoncé à Nice-Matin son autorité de tutelle.

« Rien dans le comportement de l’élève en question ne justifiait d’aucune façon le comportement du chef d’établissement, ce qu’il a reconnu. Nous désapprouvons donc fortement [son] attitude », a ainsi indiqué dans un communiqué la congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve. Le professionnel est en arrêt maladie, celui-ci « a été prolongé », précise-t-elle également.

Il a « pété les plombs »

Les faits remontent en fait au 12 septembre et ont provoqué depuis un émoi certain au sein de la communauté éducative. Ce jour-là, alors qu’un rassemblement est organisé pour lancer l’année scolaire, le directeur, agacé par le chahut de certains élèves, n’aurait pas supporté qu’une collégienne baille ostensiblement pendant ses explications. Il aurait « alors pété les plombs », selon une source interrogée par le quotidien régional.

Il lui aurait effectivement demandé de sortir de la salle à quatre pattes, ont confirmé les différentes parties. La famille de la jeune collégienne, qui a déposé une main courante, a raconté à Nice-Matin « l’humiliation » vécue par leur fille qui « n’a eu d’autre choix que de s’y plier, se mettant effectivement à quatre pattes devant ses camarades ». « Elle a alors fait quelques pas, puis s’est levée et est sortie en courant et en pleurant », ont-ils expliqué.