Coronavirus à Nice : La promenade des Anglais désertée, un goéland s’y installe (tranquille) pour couver ses œufs

NATURE « 20 Minutes » a demandé au photographe de l’AFP de raconter cette rencontre inhabituelle

Fabien Binacchi
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Ce goéland a profité d'un calme inhabituel sur la promenade des Anglais pour y couver ses œufs
Ce goéland a profité d'un calme inhabituel sur la promenade des Anglais pour y couver ses œufs — AFP
  • Depuis le début du confinement, des scènes un peu partout dans le monde montrent que la nature reprend ses droits.
  • A Nice, un photographe de l’AFP a tiré le portrait d’un goéland installé sur les galets de la promenade des Anglais qui accueille habituellement des transats.

« Sur la plage abandonnée »… Ce goéland en train de couver ses œufs semble connaître la chanson. Capturé par l’objectif du photographe niçois Valéry Hache, le volatile, seul sur les galets d’une promenade des Anglais désertée, a profité du confinement pour installer son nid juste en face de la mer.

« La photo a été prise lundi après-midi, raconte le correspondant de l’Agence France Presse [AFP] à 20 Minutes. J’étais sur la plage avec une journaliste pour un reportage quand on l’a vu, à quelques dizaines de mètres. Il était installé sur une espèce de petit monticule de galets. J’ai sorti mon téléobjectif pour rester à distance et ne pas l’effrayer. »


A la place des transats

Le photoreporter ne s’approche pas à moins de 20 m. Le goéland Leucophée, dont l’espèce, peu farouche, est plutôt mal aimée à Nice pour son caractère assez envahissant, a choisi son spot face au quai des Etat-Unis. Il s’agit en fait de l’extrémité, à l’est, de la promenade des Anglais. En temps normal, l’espace aurait été recouvert par les transats du Castel, une institution parmi les plages privées de Nice. Mais l’accès à toutes les plages est interdit au public.

« Quelques secondes plus tard, un drone est passé au-dessus de la plage et le goéland s’est envolé, poursuit Valéry Hache. J’en ai profité pour avancer. Il y avait deux œufs déjà assez gros dans un enchevêtrement assez sommaire de morceaux de bois et de tissus. » Le journaliste refait quelques photos et s’écarte à nouveau pour ne « pas perturber davantage » cette nature qui a repris ses droits grâce au confinement.

Et « c’est surtout vrai pour les oiseaux, ils sortent plus, se posent à des endroits où on les voit peu habituellement », expliquaient il y a peu à 20 Minutes des spécialistes du parc national des Calanques, dans les Bouches-du Rhône voisines.