Abus dans le patinage à Nice : Le procureur ouvre une seconde enquête pour « harcèlement moral et violences »

JUSTICE Huit plaintes sont au cœur de cette affaire qui concerne une ex-entraîneuse du Nice Baie des Anges Association (NBAA)

J.H.
Patinage artistique, illustration
Patinage artistique, illustration — Sergei Bobylev/TASS/Sipa USA/SIPA
  • Deux informations judiciaires ont été ouvertes pour "harcèlement moral et violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ».
  • « Je n’ai jamais insulté qui que ce soit », se défend Katia Gentelet.

L’affaire niçoise dans le milieu du patinage rebondit. Le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a déclaré ce lundi avoir ouvert une seconde information judiciaire pour « harcèlement moral et violences sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité », confirmant une information de une information de Nice-Matin.

Le 7 février, 20 Minutes révélait que plusieurs patineurs du Nice Baie des Anges Association (NBAA) avaient poursuivi leur ex-entraîneuse Katia Gentelet en justice, après avoir averti la Fédération française des sports de glace en vain.

Des plaintes jugées irrecevables dans un premier temps

Plusieurs plaintes déposées en mars 2018 avaient été classées en novembre 2018 par le parquet de Nice, dirigé à l’époque par Jean-Michel Prêtre.

Déboutées, les victimes s’étaient alors constituées parties civiles auprès du doyen des juges d’instruction de Nice. Leurs plaintes avaient été jugées irrecevables, notamment car elles provenaient de parents d’élèves depuis majeurs.

« Investiguer de manière plus approfondie »

Fin janvier 2020, un patineur lui aussi devenu majeur a renouvelé la démarche en son nom propre.

Le parquet de Nice a ainsi ouvert une première information judiciaire le 3 février. Avant de décider de réexaminer les sept autres plaintes. « Au vu des éléments récents, il m’est apparu nécessaire de les investiguer de manière plus approfondie et d’ouvrir une nouvelle instruction pour le même type de faits », a déclaré Xavier Bonhomme à 20 Minutes.

Un juge instructeur doit être désigné.

« J’ai commis des maladresses »

Selon les témoignages des victimes présumées, la technicienne les aurait insultées, poussées à l’anorexie et manipulées entre 2010 et 2017.

« Je n’ai jamais insulté qui que ce soit. Si dire des choses comme » Il va falloir que tu te secoues les puces, tu ne dois pas t’endormir, il faut travailler", ce sont des insultes, alors on n’a pas la même notion d’insultes », s'est défendue Katia Gentelet début février.

Et d’ajouter : « Je suis désolée pour les parents qui ont fait un transfert sur leur enfant, dont le rêve n’a pu aboutir, mais je n’y suis pour rien. (…) Je dirais que j’ai commis des maladresses. J’ai parfois été trop franche et cela m’a porté préjudice ».