La cuisine niçoise est désormais inscrite au patrimoine culturel immatériel français

BIEN DANS SON ASSIETTE Cette reconnaissance ministérielle permet à la gastronomie niçoise de faire un pas de plus vers son classement à l’Unesco

Jonathan Hauvel
À Nice, le pan bagnat fait même l'objet d'un championnat du monde
À Nice, le pan bagnat fait même l'objet d'un championnat du monde — M. Frénois / ANP / 20 Minutes
  • Pan-bagnat, farcis, ratatouille… La cuisine niçoise fait désormais partie du patrimoine culturel immatériel de la France.
  • Initiée en novembre 2017, la demande d’inscription a été validée par le ministre de la Culture.
  • Cela permet de « faire connaître et reconnaître cette cuisine qui est la nôtre, parce que c’est le meilleur moyen de la préserver », estime Alex Benvenuto, président Cuisine niçoise, patrimoine de l’humanité.

L’inimitable pan-bagnat, les succulents farcis niçois, la savoureuse ratatouille, ou encore la croquante et fondante tourte de blettes… Tous ces incontournables de la cuisine niçoise font désormais partie du patrimoine culturel immatériel de la France. Initiée en novembre 2017, la demande d’inscription a reçu l’avis favorable du comité du patrimoine ethnologique et immatériel du ministère de la Culture le 15 octobre 2019.

Rendue publique dimanche par l’association Cuisine Niçoise, patrimoine de l’Humanité, cette information ravit son président, Alex Benvenuto : « On est très satisfaits. Notre engagement et notre philosophie ont été reconnus du premier coup. Ce que l’on voulait, c’était mettre en avant les notions de sauvegarde, d’évolution et de transmission : SET, comme set de table. Dans notre esprit, il fallait faire connaître et reconnaître cette cuisine qui est la nôtre, parce que c’est le meilleur moyen de la préserver. »

Autre point de contentement, la candidature a été approuvée sur quatre domaines de classification de l’Unesco, à savoir les « traditions et expressions orales », les « pratiques sociales, rituels et événements festifs », les « connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers » et le « savoir-faire lié à l’artisanat traditionnel ». « Avec le ministère, on est déjà dans la mouvance Unesco. Sans cette reconnaissance nationale, on n’aurait pas pu aller au niveau international », explique Alex Benvenuto.

Une fiche technique pour l’examen

Pour parvenir à ce résultat, un comité technique et scientifique a été composé. Ethnologues, linguistes, cuisiniers, restaurateurs, maraîchers, viticulteurs, pêcheurs, oléiculteurs, écrivains et blogueurs culinaires, offices du tourisme et gastronomes amateurs ont ainsi rédigé, chacun dans leur spécialité, les paragraphes de la fiche technique présentée à l’examen.

« Ce classement est un outil formidable, conclut Alex Benvenuto. Les Niçois peuvent et vont être fiers de leur cuisine. »