Cancer de la peau: Des chercheurs niçois mettent la main sur le responsable

SANTE Ils ont identifié une protéine…

Mathilde Frénois
Illustration d'une dermatologue qui observe à l'aide d'un dermatoscope un grain de beauté sur le dos d'une patiente, dans le cadre de la prévention du mélanome.
Illustration d'une dermatologue qui observe à l'aide d'un dermatoscope un grain de beauté sur le dos d'une patiente, dans le cadre de la prévention du mélanome. — F.TANNEAU / AFP

Elle s’appelle MITF. Sous ce nom, cette protéine est responsable du développement métastatique des mélanomes. C’est en tout cas la découverte d’une équipe de chercheurs de l’université Nice Sophia Antipolis. En partenariat avec des instituts de Paris et de Louvain, ils ont éclairci les mécanismes moléculaires impliqués dans la mutation de cette protéine, et donc dans les cancers de la peau.

Les patients porteurs de cette protéine MITF ont cinq fois plus de risques de développer un mélanome. « Nous avons modélisé la pathologie chez la souris, détaille la chercheuse azuréenne Corine Bertolotto dans un communiqué. Nous avons introduit la mutation de la protéine chez la souris puis nous avons étudié son développement tumoral. »

Deux fois plus de cas depuis dix ans

Les résultats pointent que cette protéine affecte le processus associé au vieillissement biologique appelé sénescence, « une barrière antitumorale très puissante qui stoppe la progression tumorale ». Ce qui favorise la prolifération des cellules cancéreuses.

Les personnes porteuses de cette MITF doivent donc se plier à une surveillance car plus la pathologie est prise en charge tôt, plus elle a de chance d’être éradiquée. Les cancers de la peau touchent 12.000 nouvelles personnes par an. Ce chiffre a été multiplié par deux en dix ans.