Nice: Des chercheurs «écoutent» la mer pour traquer les séismes
SCIENCES Deux stations sous-marines, installées au large de l'aéroport, sont désormais connectées...
Ils ont mis en service un véritable observatoire sous-marin des tremblements de terre. Au large de Nice, face à l’aéroport de la Côte d’Azur, des chercheurs viennent de brancher deux stations d’analyses qui livrent déjà leurs premières (précieuses) données. L’installation fait partie d’un projet de recherche à l’échelle européenne.
Lancée l’an dernier par l’Ifremer, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’Université de Nice Sophia Antipolis, notamment, elle vient d’être concrétisée par la mise en ligne de ses équipements, dont les graphiques sont consultables sur Internet.
Ils vont traquer les « avalanches sous-marines »
L’installation comporte « deux piézomètres et un sismomètre large bande », précise le CNRS. « Les premiers mesurent la pression dans les sédiments sur une profondeur de plusieurs mètres [jusqu’à 30 m]. Le second mesure les mouvements du sol, notamment ceux provoqués par les séismes proches ou lointains », indique-t-il aussi.
Ces instruments, installés dans la « pente continentale niçoise » devraient « contribuer à la compréhension des mécanismes de déstabilisation », notent les chercheurs.
Dans cette « zone d’instabilité », étudiée depuis de nombreuses années par les géologues, les particules s’accumulent jusqu’à pouvoir générer « des avalanches sous-marines qui dévalent la pente continentale jusque dans les plaines abyssales », décrit le CNRS.
Une zone concernée par une sismicité soutenue
La Côte d’Azur, et plus généralement la zone littorale comprise entre les Alpes-Maritimes et la Ligurie, en Italie, sont concernés par une sismicité soutenue, avec des séismes allant jusqu’à une magnitude 6,7 comme celui d’Impéria en 1887.
Début septembre, le département des Alpes-Maritimes avait encore été secoué par un séisme de magnitude 3,7 à 3,9.