Côte d'Azur: Assigné à résidence à Nice, un dirigeant indépendantiste de retour en Corse
JUSTICE Pierre Paoli demeure mis en examen pour sa participation présumée à deux séries d’attentats en Corse du Sud…
Depuis deux mois et après une incarcération près de Paris au mois de février, il avait interdiction de quitter sa résidence de . Mais, mercredi soir, Pierre Paoli est revenu à .
Membre de l’exécutif du , Pierre Paoli, 63 ans, a été acclamé par une centaine de personnes à son arrivée à l’ , après la levée de son assignation à résidence. « Je suis très content de revenir chez moi et j’espère y rester le plus longtemps possible », a-t-il déclaré après avoir embrassé ses proches et de nombreux amis.
Un an et demi de prison
Il a passé 19 mois à la maison d’arrêt de Nanterre (Hauts-de Seine) avant de bénéficier d’une remise en liberté. Mais il a dû rester à Nice où il était assigné à résidence depuis le 30 septembre. Placé sous contrôle judiciaire, Pierre Paoli demeure mis en examen pour sa participation présumée à deux séries d’attentats en Corse du Sud en mai et décembre 2012.
Ces actions contre une quarantaine de résidences secondaires appartenant à des continentaux avaient été revendiquées par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) pour dénoncer la spéculation foncière et immobilière qui gangrène l’île. Le FLNC a renoncé officiellement à l’action clandestine en juin 2014 pour favoriser l’émergence d’une solution politique à la question corse. Les nationalistes ont ensuite gagné les élections territoriales en 2015 et détiennent depuis la majorité à l’assemblée de Corse.
Accueillis par des centaines de proches et de militants
Trois autres militants indépendantistes, Xavier Ceccaldi, Cyril Garcia-Tomasi et Laurent Susini, étaient arrivés dans l’après-midi à Ajaccio. Accueillis par des centaines de militants et de proches ils ont été remis en liberté conditionnelle après avoir purgé plusieurs mois de détention provisoire en région parisienne dans le cadre d’enquêtes sur des attentats. Quatorze prisonniers « politiques », selon les nationalistes, sont toujours détenus (huit en Corse et six sur le continent). Onze autres sont assignés à résidence dont deux sur le continent. Deux militants sont recherchés, selon l’association de défense des prisonniers Sulidarità.