Côte d'Azur: Des noyaux d'olives chauffent les locaux du Broc
ÉCONOMIE Le village alimente la chaudière de son pôle culturel grâce aux résidus de son moulin…
Et si le trésor du village du Broc se trouvait tout au fond de son moulin à huile. Un gisement de pétrole ? Une sortie de gaz ? Raté. Des noyaux d’olive que la municipalité a décidé d’insérer dans la chaudière de son école de musique, de sa crèche et de sa médiathèque.
« Avant, il nous fallait 9.000 euros par an pour chauffer ces bâtiments publics, explique Emile Tornatore, conseil municipal du Broc. Aujourd’hui, c’est autant d’argent que l’on ne dépense plus grâce au remplacement des pellets dans notre chaudière par des noyaux d’olives. »
Séparer la pulpe du noyau
Avant de devenir la première commune de France à se chauffer grâce aux olives, il a fallu changer la chaudière et trouver une machine qui sépare la pulpe des olives du noyau à la sortie de la presse. « Chaque saison, le moulin rejette 200 tonnes de déchets. Parmi eux, 17 % sont des noyaux qu’une entreprise italienne nous a permis d’isoler avec une machine », détaille Emile Tornatore.
Ces 34 tonnes de noyaux deviennent combustibles et finissent dans la chaudière depuis début janvier. Le reste est fourni à des agriculteurs qui le rependront sur leurs champs en guise de terreau. « Une option économique certes, mais aussi écologique », se réjouit l’élu.
Pour les particuliers
Sur les 34 tonnes de noyaux d’olives issus du moulin, Le Broc n’en utilise que 27. Le surplus est vendu « deux fois moins cher que les pellets aux habitants du village qui disposent de poêles à bois », annonce le conseiller municipal.