Nice : Le moustique-tigre sort de l’œuf

ENVIRONNEMENT Bien installé dans les Alpes-Maritimes, cet insecte tropical reste surveillé de près...

Jean-christophe Magnenet
Le moustique-tigre est installé dans de nombreux départements.
Le moustique-tigre est installé dans de nombreux départements. — EID MEDITERRANEE

Il est de retour. Comme chaque année, le moustique-tigre refait son apparition sur la Côte d’Azur. « Les œufs commencent à éclore et le développement des larves va s’accélérer avec les fortes chaleurs », prévient Bernard Cadiou, de l’Entente interdépartementale de démoustication (EID). Car l’aedes albopictus est désormais comme chez lui sur la Côte d’Azur. « C’est un envahisseur, on ne peut pas l’éradiquer et il ne partira pas », explique le responsable. Pour limiter sa prolifération, « c’est maintenant que chacun doit agir », martèle de son côté l’Agence régionale de la santé (ARS). « Dans son jardin ou sur son balcon, il suffit de chasser les eaux stagnantes ou de placer ses récipients à l’abri de la pluie », détaille Bernard Cadiou. « Cet insecte, qui se déplace peu, vit sa plus forte période de ponte en mai et juin, la période est donc essentielle », précise l’ARS.

Déjà un cas autochtone

L’agence a renforcé depuis le 1er mai son dispositif de surveillance de cet insecte, vecteur de maladies tropicales. Comme chaque année, l’enjeu sera d’empêcher la formation d’épidémies. Quatre cas « importés » de dengue ont déjà été signalés ce printemps dans notre région, dont un dans les Alpes-Maritimes. « Le premier cas autochtone remonte à 2010, et nous en avons compté plusieurs l’année dernière », indique l’ARS. « A chaque fois, tout risque sanitaire a été évité grâce à l’action de l’EID, et il est impossible de savoir si nous en aurons ou pas à gérer cette année », poursuit-on du côté de l’agence. « Le risque sera moins fort cette saison, puisque les épidémies semblent actuellement diminuer sous les tropiques », juge Bernard Cadiou. « Il y aura peut-être quelques cas, avance Pascal Delaunay, entomologiste médical et parasitologue au CHU de Nice. Un expert qui se veut rassurant : « la France dispose d’un des meilleurs systèmes de prévention et de surveillance. »