Le rosé s'exporte davantage

Fabien Binacchi
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Quelque 193 vignerons ont présenté leurs cuvées, lundi à Mandelieu.
Quelque 193 vignerons ont présenté leurs cuvées, lundi à Mandelieu. — F. Binacchi / ANP / 20 Minutes


Les cuvées du cru trouvent de plus en plus d'adeptes dans le monde. L'exportation est le débouché le plus dynamique pour les rosés de Provence, selon les viticulteurs réunis lundi, à Mandelieu. « Elle a progressé de 12 % en volume mais aussi en prix moyen l'an dernier », a noté Michel Couderc, responsable économie du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) à l'occasion du Salon du millésime 2014.

Plus de 18 % des 137 millions de bouteilles produites l'an dernier sont ainsi parties pour l'étranger. Et surtout vers le marché américain. En 2014, les exports ont augmenté de 55 % vers les USA. Et les crus s'y sont négociés 24 % plus chers. Brad Pitt et Angelina Jolie, propriétaires du château Miraval, dans le Var, ne s'y sont pas trompés...



Des envieux à l'étranger



Le rosé de Provence (39 % du rosé produit en France) a « l'image d'un produit haut de gamme », selon le CIVP. Et des caractéristiques qui feraient des envieux parmi les producteurs étrangers. « La tendance, en Provence, est à l'éclaircissement du vin. Nous avons perdu deux teintes en dix ans. On s'aperçoit que les autres vins suivent exactement la même voie », analysait également Gilles Masson, directeur du centre de recherche sur le vin rosé.

■ Peloton de tête

Les USA sont de loin les plus gros consommateurs de vins rosés de Provence, soit 32 % de l'exportation. Suivent ensuite la Belgique (14 %), le Royaume-Uni (11 %) ou encore la Suède et l'Allemagne (7 % chacun).