Nice: Des peines de prison ferme pour «apologie du terrorisme»

JUSTICE Quatre hommes avaient été interpellés lors d'une manifestation anti-islamophobie, à Nice le 18 janvier...

Fabien Binacchi
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Le palais de justice de Nice.
Le palais de justice de Nice. — ANP / 20 Minutes

Déjà condamnés pour certains, pour des violences et des vols, les quatre hommes avaient notamment «vociféré des discours en langue arabe, ponctuant leurs cris par "Allahou Akbar"», lors d'une manifestation «anti-islamophobie», le 18 janvier à Nice. Le tribunal correctionnel de Nice a prononcé des peines fermes pour trois d'entre eux mercredi, pour «apologie d'actes de terrorisme», et avec sursis pour le quatrième.

«Incitation à la haine raciale» 

Le plus lourdement condamné a été également inculpé d'«incitation à la haine raciale». Sur Facebook, il avait notamment appelé à la création d'une «milice antisioniste» et laissé penser que l'affaire Mohamed Merah n'était pas véridique. Il écope d'une peine d'emprisonnement de deux ans, dont un ferme.

Deux des autres prévenus ont été condamnés à un an de prison dont trois mois ferme, et le dernier à six mois avec sursis.

Une première condamnation pour «outrage»

Le 20 janvier, une jeune femme de 26 ans avait déjà été condamnée, en comparution immédiate, pour «outrage» après avoir été interpellée lors de cette même manifestation. La mère de famille, enceinte et handicapée, avait traité de «connard» le directeur départemental de la sécurité publique, qui tentait de l'exfiltrer du rassemblement.

Lors de l'audience, elle s'était défendue de «ne pas respecter les forces de l’ordre». «Je n’ai pas été éduquée comme ça. C’est un terrible malentendu. J’ignorais de qui il s’agissait, j’ignorais que cette marche n’était pas autorisée», avait-elle alors expliqué. Le tribunal correctionnel lui avait signifié une obligation de passer un stage de citoyenneté.