Sa propre vision des choses

Fabien Binacchi
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L'une des photos de Karine Tomaselli " qui la représente le plus ".
L'une des photos de Karine Tomaselli " qui la représente le plus ". — Karine Tomaselli


«Seul mon œil droit fonctionne. J'ai toujours eu dans la tête des formes bizarres. Et cette vie déformée que je vois, je veux la montrer dans mes photos. » Avec « Ying-Yang », sa nouvelle exposition qui s'ouvre samedi*, Karine Tomaselli a essayé de partager un peu sa vision des choses. Avec un procédé inédit. « J'ai pris des milliers de clichés à contre-jour sur la promenade des Anglais. Puis je mêle aux images des personnages en négatif », raconte l'artiste. Onze de ses clichés aux « univers inversés » seront présentés. « J'aime croire que ces gens que j'ai choisi de rajouter dans mes images sont les être disparus, ceux sur qui on peut se consoler », explique aussi Karine Tomaselli. 



D'autres projets



Photographe depuis son plus jeune âge, « avec l'argentique de [son] père d'abord », elle aime toujours expérimenter. « Je travaille déjà sur mon prochain projet. J'ai décidé de proposer quelque chose d'un peu spécial. Je vais me servir du dysfonctionnement d'un appareil photo pour produire des images encore différentes », conclut Karine Tomaselli. Pour laisser définitivement sa propre empreinte.

■ Expérience

Pour la clôture de son exposition, la photographe va convier l'artiste Gabriel Fabre, le 29 mars dès 16 h.« Il sera là avec un»miroir magique«qui permettra a deux personnes de voir leur visage se mélanger ».