Les tourne-à-droite seront généralisés

Frédéric Brenon
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Les cyclistes peuvent tourner à droite et griller les feux rouges signalés par un panneau.
Les cyclistes peuvent tourner à droite et griller les feux rouges signalés par un panneau. — F. Elsner / 20 Minutes

   L'expérience avait été lancée pour la première fois à Strasbourg en 2008. Nantes ne l'avait imitée qu'en avril dernier. Mais, pour la cité des ducs, l'heure du test est déjà terminée : les tourne-à-droite pour les vélos seront généralisés à l'ensemble de la ville. C'est ce qu'a annoncé hier Jean-Marc Ayrault à la Fédération cycliste européenne.

  400 feux équipés
Ce dispositif signalé par un panneau autorise les cyclistes à ne pas s'arrêter au feu rouge et à tourner directement à droite en longeant le trottoir lorsque le carrefour le permet. Les vélos doivent toutefois céder le passage aux piétons et à la circulation générale.
  Quarante feux répartis sur 16 carrefours étaient en test jusque-là. Pas moins de 400 feux sur une centaine de carrefours seront équipés ces prochaines semaines. L'installation des panneaux devrait s'achever à l'été 2012. « L'expérimentation est concluante. Nous avons noté une meilleure fluidité dans les parcours, sans problème de sécurité », justifie Jean-Marc Ayrault.
  Nantes est la première ville française à généraliser le tourne-à-droite, comme cela se fait depuis longtemps en Europe du nord. D'autres villes de l'agglomération nantaise (Rezé, Saint-Herblain) ont déjà souhaité lui emboîter le pas et généraliser à leur tour la mesure. Potentiellement, 700 feux sont concernés. 

 Risque de « confusion »
Réclamée depuis un décret de novembre 2010 autorisant les tourne-à-droite, cette généralisation réjouit l'association Place au vélo. « Nantes est la première à dégainer, c'est une très bonne chose, apprécie Marc Peroy, secrétaire de l'association. Le panneau est encore mal connu. Mais on a bien vu que ça ne générait pas d'accident. » L'Automobile club de l'ouest, de son côté, se veut plus circonspect. « Ces tourne-à-droite sont un peu complexes et amènent de la confusion, juge son président, Alain Bertorelly. C'est relativement dangereux. J'attends de voir comment ça va se passer. »