Les féministes appelées à balayer devant leur porte

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   Trois des six salariées de l'espace Simone-de-Beauvoir ont fait grève hier, à l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. Elles estiment que leur employeur, une association de militantes féministes, « n'applique pas en interne les valeurs qu'elle défend à l'extérieur ». Temps partiel « subi » et salaires insuffisants figurent ainsi parmi leurs récriminations.
  Du côté de la direction, on juge cette grève « contre-féministe ». « Ces salariées ont le droit d'avoir des revendications, mais il y a d'autres moments pour le faire », estime Michèle Frangeul, la présidente de l'espace Simone-de-Beauvoir, financé à 80 % par la mairie. « Cela revient à dévoyer le sens de cette journée, où l'on défend les droits universels des femmes. Personnellement, je trouve ça grave. »Guillaume Frouin