Le département n'oublie pas

   Un an jour pour jour après le passage de la tempête Xynthia, que reste-il des dégâts en Loire-Atlantique? Peu de stigmates à vrai dire, car les réparations ont été rapidement mises en œuvre. Les 35 brèches de la digue des marais salants guérandais, tout d'abord, ont été bouchées. Le chantier, délicat, aura coûté 2 millions d'euros. « La mer ne rentre plus nulle part. Il reste juste quelques travaux de consolidation. Et puis le paysage qui a un peu changé car pas mal de terre a été déplacée », constate David Cholon, président du syndicat des paludiers.
  Aux Moutiers-en-Retz, le port du Collet et ses accès ont été remis en état. Même chose pour le centre des congrès de La Baule, le port du Pouliguen ou la majorité des pêcheries du pays de Retz. Dix-neuf communes du département ont été indemnisées au total. Beaucoup de professionnels ont aussi reçu une aide publique, sous forme d'avance remboursable, en particulier les pêcheurs, ostréiculteurs et agriculteurs. Au final, la facture de Xynthia s'élève à 3 millions d'euros pour le conseil général. A 12 millions d'euros pour le conseil régional. 

 Les leçons de la tempête
Contrairement à la Vendée, aucune maison ne sera rasée en Loire-Atlantique. Mais, sous la houlette du préfet, la délivrance de permis de construire à proximité du littoral sera beaucoup plus difficile. Un système d'alerte doit aussi être mis en place. Une étude-diagnostic a également été réalisée sur la digue des marais salants et une réflexion est engagée pour la Divatte. « On a trop souvent géré notre littoral dans une simple logique de consommation. Ce modèle est dépassé. Tout le monde a pris conscience des risques », estime Patrick Jouin, directeur des services de la région.