Nantes : Le démantèlement des voies ferrées de l’île de Nantes démarre et crée la controverse
URBANISME Le déménagement du site ferroviaire de Nantes-Etat est enclenché, au grand dam d’un collectif d’élus criant au « gâchis »
- Depuis la fermeture de la gare en 1980, le site ferroviaire de Nantes-Etat était destiné au stockage de trains de marchandise.
- La mairie a souhaité faire place nette pour y aménager dès 2023 ses « jardins de l’Estuaire » et poursuivre le développement du quartier République. Un collectif s’oppose à ce projet.
Les grandes manœuvres démarrent sur l’île de Nantes. Evoqué de longue date, le déménagement des activités ferroviaires jusqu’ici toujours opérées à l’ouest de l’île, sur le site SNCF de Nantes-Etat, est enclenché depuis quelques jours. Objectif : démonter les nombreux rails, traverses, et autres pylônes (qui servent au stockage de trains de marchandise et aux activités logistiques, depuis la fermeture de la gare en 1980) pour une libération de ce vaste terrain de 13,5 ha d’ici au mois de décembre. Certains éléments de ce « patrimoine industriel » seront cependant conservés.
A la recherche de foncier, la mairie de Nantes souhaite faire place nette pour y aménager dès 2023 ses « jardins de l’Estuaire », présentés comme « une grande promenade plantée qui articulera les quartiers existants (Prairie-au-Duc et le quartier de la Création) et ceux à venir (République, le sud-ouest…) ». Autre objectif justement : agrandir ce quartier République, avec la création de logements et de nouveaux axes de circulation. La création d’un boulevard urbain doit notamment accueillir les nouvelles lignes de tramway nord-sud qui relieront le quai de la Fosse à Rezé.
« L’abandon du ferroviaire, un gâchis »
Sauf que ce projet ne plaît pas à tout le monde. Pas plus tard que ce vendredi matin, un rassemblement était organisé sur le site par un collectif opposé à la démarche, auquel se sont joints plusieurs élus locaux dont Andy Kerbrat (député Nupes) ou Marie Vitoux (présidente du groupe municipal des élus écologistes). « L’abandon du ferroviaire sur l’île de Nantes est un gâchis anachronique et absurde, alors qu’on a là une solution, quasi clé en main, pour réduire drastiquement les déplacements en voiture », réagit le collectif FER Nantes dans un communiqué.
Les opposants craignent que les zones ferroviaires actuelles de ce secteur ne puissent « plus jamais accueillir de halte ferroviaire ni de train dans les années à venir ». Ils exigent également l’arrêt des travaux, jugés illégaux.