Coronavirus à Nantes : Il faudra « certainement » revisiter le projet de nouveau CHU, admet Johanna Rolland
SANTE « Il faudra notamment se pencher sur la question du nombre de lits », a indiqué la maire (PS) de Nantes ce jeudi
Contesté depuis plusieurs années, le transfert du CHU sur l'île de Nantes suscite encore davantage d’interrogations dans le contexte de crise sanitaire que connaît le pays. Si le système hospitaliser n’a pas connu de saturation localement quant à l’accueil de patients atteints du Covid-19, de nombreuses voix s’élèvent de nouveau autour du projet. Parmi les principales critiques, un site jugé peu accessible mais surtout la fermeture de lits au profit de l’ambulatoire : le nouvel hôpital en prévoit 1.380, soit au minimum 200 de moins qu’actuellement.
Ce jeudi, à l’occasion d’un conseil municipal organisé en visioconférence, les candidates LR et EELV à la mairie Laurence Garnier et Julie Laernoes (également conseillères municipales) ont de nouveau demandé un moratoire sur le projet. Il y a une dizaine de jours, le syndicat CGT formulait la même demande à l’Agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire.
« Le projet est évolutif »
« En plus d’un plan national et d’ampleur, il est plus que jamais nécessaire d’avoir un nouvel hôpital performant. Maintenant, faudra-t-il revisiter le projet de nouveau CHU ? Certainement, à l’évidence…, a promis Johanna Rolland. Il faudra notamment se pencher sur la question du nombre de lits, ce qui sera possible dans la mesure où le projet est évolutif. Il faudra d’abord échanger avec les personnels de santé. On ne pourra penser ce projet sans une concertation. »
Dans le plan initial, le coup d’envoi des travaux du futur CHU de Nantes doit être donné à l’automne 2020, pour une mise en service en 2026.