«Gilets jaunes» à Nantes : Des heurts violents dans le centre, envahi par des lacrymogènes

MANIFESTATION Moins d’un millier de manifestants ont défilé à Nantes pour l’acte 53 des «Gilets jaunes», samedi. Des violences ont éclaté assez vite, notamment au niveau de la préfecture

20 Minutes avec AFP
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Face à face entre forces de l'ordre et gilets jaunes à Nantes.
Face à face entre forces de l'ordre et gilets jaunes à Nantes. — LOIC VENANCE / AFP
  • Selon la préfecture, moins d’un millier de manifestants ont défilé dans les rues de Nantes samedi.
  • Il s’agissait de l’acte 53 des «gilets jaunes».
  • Des violences ont fini par éclater assez rapidement au niveau de la préfecture.

Des heurts ont éclaté dans le centre-ville de Nantes entre les forces de l’ordre et près d’un millier de manifestants, selon la préfecture, qui défilaient à l’occasion du premier anniversaire du mouvement des « gilets jaunes », soit l' acte 53.

Les manifestants, moins d’un millier selon la préfecture, ont défilé entre le cours des 50 otages et la préfecture, dans le centre historique de Nantes, dénonçant « la fracture sociale ». Une fanfare a joué l’air de « Joyeux anniversaire » quand le cortège s’est élancé, mais l’ambiance s’est rapidement dégradée.

La préfecture visée

« On est face à des manifestants plutôt violents, qui sont venus dans le but de commettre des dégradations, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre », a indiqué le directeur de cabinet du préfet. « Il y a eu des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, des vitres d’abribus brisées et les manifestants ont tenté d’enfoncer la porte de la préfecture », a-t-il ajouté.

Le centre a rapidement été envahi par les gaz lacrymogènes. Une barricade de panneaux de chantier a été érigée près du château. « Moins de chaînes, plus de chênes » pouvait-on lire, tagué, sur les murs de la préfecture ou encore « Plutôt vandales que vendus ».

« Si le mouvement disparaît j’ai peur que la société se déshumanise… »

Serge, 58 ans, « gilet jaune » de la première heure, est venu d’Ancenis. Il dit avoir « de l’espoir » dans les municipales. « On a été très bien accueillis par les candidats aux municipales d’Ancenis, et là on veut mettre la pression sur les futurs élus. On peut faire bouger les choses localement », a-t-il déclaré.

« Je suis là parce que je ne veux pas que ma fille s’immole devant un CROUS ou qu’elle soit de la chair à travailler », a confié de son côté Vanessa, 47 ans. « Si le mouvement disparaît j’ai peur que la société se déshumanise, ce sera la fin du service public et le règne de l’argent roi », a-t-elle ajouté.