Nantes métropole a commandé un sondage sur sa politique et l'image de Johanna Rolland
POLITIQUE L'enquête d'opinion, financée par la collectivité, a coûté 33.000 euros. L'opposition dénonce l'utilisation de cet argent public..
- Nantes métropole a réalisé en décembre un sondage téléphonique auprès de 1.000 habitants.
- La collectivité a dépensé 33.000 euros pour cette enquête.
- L'objet du sondage était « d'évaluer les politiques publiques » de la métropole.
Nantes métropole a réalisé courant décembre un sondage téléphonique auprès d’un échantillon de 1.000 personnes habitant l’agglomération nantaise. Les questions portaient sur les choix politiques de la métropole et sur l’image de sa présidente, Johanna Rolland (PS). C’est le quotidien Ouest-France qui en a révélé l'existence jeudi.
Sollicité par 20 Minutes, Nantes métropole confirme la commande de cette « enquête » financée par la collectivité. La facture s’élève à 33.000 euros. « C’est une enquête qui visait à évaluer les politiques publiques menées par la métropole. Dans tout projet, il y a un besoin d’évaluation. C’est un processus démocratique classique qui se pratique dans toutes les métropoles », justifie Xavier Crouan, directeur général de l’information à Nantes métropole.
Plusieurs questions posées aux sondés portaient sur la personne de Johanna Rolland. Pourquoi ? « La présidente incarne la métropole. Il est normal d’évaluer la perception des habitants », répond Xavier Crouan.
« Méthodes inacceptables »
Les résultats seront disponibles courant mars. Ils seront alors présentés aux maires de la métropole, indique Xavier Crouan. Mais, sans attendre jusque-là, l’initiative suscite la colère de l’opposition. « Ces méthodes sont inacceptables, s’insurge l’Union de la droite et du centre. Dans le contexte actuel de défiance de nos concitoyens vis-à-vis de leurs élus, utiliser l’argent du contribuable pour tester son image de marque, ne peut que renforcer la crise démocratique que notre pays traverse. »
Ce sondage concernant la popularité de Johanna Rolland n’est pas tout à fait le premier. En juin dernier, le Parti socialiste avait également commandé une enquête d’opinion sur les intentions de vote pour l’élection municipale 2020 à Nantes. Il avait coûté 24.000 euros au parti politique, ce qui avait fait grincer des dents en interne, selon Presse Océan. La maire socialiste de Nantes était alors placée en tête des intentions de vote.