Nantes: La ville juge que sa campagne sur les violences faites aux femmes était « extrêmement positive »
COMMUNICATION La photo d’un faux panneau séparant les hommes et les femmes a suscité la polémique sur les réseaux sociaux….
- La photo d'un panneau séparant les hommes et les femmes a été mal comprise par de nombreux Internautes.
- Mardi, la mairie de Nantes a finalement diffusé un clip-vidéo expliquant la démarche.
- Le bilan de l'expérience est jugé positif par la mairie de Nantes.
Le « hapenning » de la mairie de Nantes pour sensibiliser la population à la problématique des violences faites aux femmes dans l’espace public n’a duré que deux heures jeudi dernier. Mais la controverse aura enflé sur les réseaux sociaux pendant plusieurs jours. En cause : un panneau, installé au milieu d’une rue piétonne, réclamant la séparation des hommes et des femmes.
La photo de ce dispositif, dont le but était uniquement de faire réagir les passants, a été énormément partagée sur Internet et de nombreuses personnes n’ont pas compris qu'il s'agissait d'un faux, malgré les tentatives d’explication de la ville sur les réseaux sociaux. D'autres Internautes, qui ont bien compris le second degré, ont émis des doutes sur la pertinence d'une telle méthode de communication.
Un clip-vidéo tardif
Mardi soir, soit cinq jours après les premières réactions indignées, un clip-vidéo de 2 minutes expliquant le « happening » a finalement été diffusé. On y découvre des passants choqués par le panneau, puis soulagés lorsqu’un médiateur leur explique qu’il s’agit d’une opération de sensibilisation. Deux d’entre eux suggèrent qu’il faut privilégier « l’éducation » et la « pédagogie » plutôt que la séparation des gens. « Femmes et hommes, mobilisons-nous ensemble contre les violences faites aux femmes », conclut la vidéo.
« Les gens étaient plutôt ravis et enthousiastes »
Interrogée, la mairie considère que la campagne, qui lui aura coûté 8.000 euros, a été « extrêmement positive ». « Nous croyons beaucoup à la mise en situation sur l’espace public pour expliquer tel ou tel sujet. Il y a matière à mieux faire comprendre les enjeux » justifie Xavier Crouan, directeur général à l'information et à la relation au citoyen de la ville de Nantes. « On a évidemment eu des réactions négatives, davantage sur le plan national que local, poursuit-il. Mais on a répondu quasiment systématiquement aux tweets qui s’interrogeaient. Et quand on leur expliquait, les gens étaient plutôt ravis et enthousiastes. Il y a eu beaucoup de commentaires positifs. »
Xavier Crouan exprime tout de même un regret: « Sans doute que l’écart entre le happening et la diffusion de la vidéo était un peu long ». Il pointe également du doigt « l’approche négative de gens de mauvaise foi » et la « récupération politique » de personnalités et élus de droite ou d’extrême-droite. « Sur un sujet comme ça, c’est quand même assez déplorable. »