FC Nantes: Rénovation, sphère de 3.000 m2... Ils présentent leur «autre projet» pour la Beaujoire
URBANISME Les opposants au projet de nouveau stade ont dévoilé, ce mercredi soir, comment ils imaginent la future Beaujoire…
- Début novembre, Johanna Rolland a confirmé la construction d’une nouvelle enceinte, mais a décidé de conserver la Beaujoire pour d’autres sports.
- Ce mercredi soir, les opposants au nouveau stade ont présenté des pistes pour un projet de rénovation de la Beaujoire.
Le 7 décembre, les élus de Nantes Métropole se prononceront sur la cession de l’actuel parking du stade de la Beaujoire (8 hectares) pour le projet de nouveau stade. Une étape cruciale. Aussi, ce mercredi soir, « afin de ne pas acter de manière bricolée ce dossier », certains opposants (assos de supporters, de riverains, etc.) à ce nouveau stade ont présenté « une alternative non plus à YelloPark [le projet immobilier ayant été supprimé] mais au projet de double stade [garder la Beaujoire et construire une nouvelle enceinte financée 100 % par le président du FCN Waldemar Kita] ».
« On ne dit pas qu’on a la solution, mais on ne veut tout simplement pas que les élus prennent cette décision de manière aussi précipitée, le 7 décembre, explique Florian Le Teuff, président de l’asso A la nantaise. Les enjeux sont trop lourds. On appelle au moratoire. Notre message est destiné aux 97 élus de la métropole. »
Kita et Rolland ne veulent pas entendre parler d’une rénovation
Depuis des mois, les opposants planchent, avec une idée fixe : « Il n’y a aucune difficulté à faire évoluer le stade actuel. » Une perspective écartée non seulement par Waldemar Kita – qui souhaite engager ses propres fonds seulement pour une nouvelle enceinte – mais aussi par la mairie. « Le foot a atteint un tel modèle économique que ce n’est plus aux impôts des Nantais de financer cela », répète la maire et président de Nantes Métropole Johanna Rolland.
Deux scénarios ont été imaginés par les opposants. Le premier, qui coûte entre 3,1 et 3,4 millions d’euros HT, implique une rénovation permettant à la Beaujoire actuelle d’appartenir à la catégorie UEFA 4 dite élite. Au programme notamment : informatisation de l’accès au stade, nouveau studio TV avec vue sur le terrain, doubler les business seats, rénovation des toilettes, etc.
Une rénovation, une voile courbe, une sphère…
Le second, beaucoup plus ambitieux, coûte entre 29 et 34 millions d’euros HT. Il comprend tous les aménagements du premier scénario, mais il faut y ajouter notamment un voile courbe au-dessus des guichets et « un nouvel espace sphérique de 3.000 m2 avec 4 niveaux jouxtant le stade » et relié avec ce dernier par des passerelles abritées. « Cette sphère aurait vocation à la fois à répondre à tous les enjeux du foot business et aurait dimension d’intérêt général avec des espaces pour les VIP, le fameux musée, restaurant, fan zone, etc., explique Florian Le Teuff. Un lieu pour tous les Nantais ouverts tous les jours de la semaine. »
Ce scénario comprend aussi (entre autres) le prolongement de 5 m de la toiture, la rénovation des loges actuelles et la création de 40 loges supplémentaires. « Entre 29 et 34 millions d’euros, ce sont des sommes bien en deçà des 200 millions pour un nouveau stade », lance le président d’A la nantaise. A titre comparatif, la rénovation du palais des sports de Beaulieu a coûté 42 millions d’euros.
Mais qui pour financer tout cela ? Les opposants entendent que ce n’est pas « pas au contribuable de financer le foot business ». Ils ont imaginé plusieurs solutions indolores pour les habitants de la métropole : « déterminer un loyer au prix du marché [il est actuellement à 140.000 euros par an pour le FCN, un montant très faible] comprenant une part proportionnelle à l’évolution du chiffre d’affaires du club », « diversifier l’utilisation du stade pour que la collectivité enregistre de nouvelles recettes pour enrichir l’édifice », et enfin, « sécuriser juridiquement la relation contractuelle entre la mairie et le FCN pour favoriser des investissements lourds du club nantais ».
Des solutions qui devraient faire sourire Waldemar Kita, qui est dans les starting-blocks pour lancer son projet de nouveau stade.