Nantes: Que faire du stade de la Beaujoire si le FC Nantes n'y est plus?

SPORT Le choix de construire un nouveau stade tout en conservant la Beaujoire a surpris tout le monde vendredi...

Frédéric Brenon
— 
La Beaujoire.
La Beaujoire. — D.P. / 20 minutes
  • Le projet de nouveau de stade privé de football, pour le FCN, est maintenu.
  • Il sera érigé juste à côté de l’actuel stade de la Beaujoire, lequel sera conservé.
  • La création de 1.500 logements sur le site est annulée.

Si les élus de Nantes métropole approuvent la décision de Johanna Rolland le 7 décembre prochain, il y aura donc deux grands stades l’un à côté de l’autre quartier de la Beaujoire à l’horizon 2023. Le nouveau stade du FC Nantes, 100 % privé, d’une capacité de 40.000 places, serait érigé sur l’actuel parking du stade de la Beaujoire. Juste à côté, le stade Louis-Fonteneau, inauguré en 1984, d’une capacité de 35.000 places, serait conservé.

Outre la question des flux piétons et des parkings, cette situation interroge sur l’usage futur du stade de la Beaujoire. Que faire de cet équipement si le FCN déménageait dans l’enceinte voisine ?

Des situations similaires ailleurs en France, vraiment ?

« La Beaujoire conservera une dimension sportive. Il y aura un stade neuf dédié au football professionnel de haut niveau et à côté un stade dédié au sport pour tous », répond Johanna Rolland. « Plusieurs autres villes françaises ont fait le choix de conserver deux stades », ajoute-elle, citant l’exemple de Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse et Paris.

Le stade Chaban-Delmas à Bordeaux (33.000 places), le stade Gerland à Lyon (35.000 places), le stade Ernest-Wallon à Toulouse (19.000 places) sont occupés à l’année par un club de rugby professionnel évoluant en Top 14 (première division nationale). Leur affluence dépasse fréquemment les 15.000 spectateurs. Idem pour le stade Jean-Bouin (20.000 places) à Paris, dans une configuration proche de celle de Nantes puisque voisin du Parc des Princes.

Le stadium Lille Métropole, quant à lui, n’a pas de club professionnel résident. Mais il dispose d’une piste d’athlétisme labellisée pour accueillir des compétitions internationales. Et il ne présente que 18.000 places assises, deux fois moins que la Beaujoire.

« Le choix n’est pas fait », assure Johanna Rolland

A Nantes, le club de rugby Stade Nantais évolue en fédérale 1 (troisième division nationale). Son affluence moyenne, au stade Pascal-Laporte, avoisine 1.500 spectateurs. Même s’il ambitionne à moyen terme la montée en Pro-D2, serait-il capable un jour de remplir à minima le stade de la Beaujoire, sachant que l’ouverture au public d’une telle enceinte entraîne des frais importants (accueil, sécurité…) ? La mairie serait-elle prête à investir dans le stade pour favoriser de nouvellesdisciplines (athlétisme...)?

« Le choix n’est pas fait, affirme Johanna Rolland. On veut prendre le temps de l’échange avec les acteurs sportifs. Les envies sportives ne manquent pas aujourd’hui à Nantes. Les idées d’usage ne manqueront pas non plus. »

En dehors du football, le stade de la Beaujoire n’a accueilli cette année qu’une seule compétition sportive : les Petits Princes du hand le 2 juin.