Nantes: La Route des Comptoirs fait un carton avec ses thés bio importés
ECONOMIE Lancée il y a 20 ans, la société La Route des Comptoirs bénéficie depuis peu d'une forte croissance...
- Installée au Landreau, La Route des comptoirs importe du thé d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique du sud.
- Elle décline plus de 130 recettes. Tous les assemblages sont faits près de Nantes.
- La société bénéficie de l'engouement pour les produits bio et pour le thé, lequel redevient à la mode.
L’histoire a commencé en 1998 lorsque François Cambell, tout juste installé en Inde, décida de vendre du thé bio sur des salons français. « A l’époque, personne n’en proposait. La sélection a plu aux particuliers et j’ai augmenté petit à petit les volumes », raconte le fondateur de La Route des Comptoirs.
Née en région parisienne, l’entreprise est venue s’installer en 2014 au Landreau, dans le vignoble nantais. Elle importe aujourd’hui plus de 160 tonnes de matières premières (thé, fruits, épices, herbes…) par an, qu’elle assemble et conditionne sur place par une quinzaine de salariés. Ses 130 recettes bio, dont la moitié labellisées « équitable », sont vendues dans les magasins spécialisés, les épiceries et sur Internet. Et génèrent un chiffre qui a quasiment doublé en deux ans (4 millions d’euros en 2017).
« Rien qu’en Chine, il y a plus de mille variétés »
« On bénéficie d’un double phénomène : l’engouement pour le bio et le regain d’intérêt pour le thé. En boire devient branché alors que c’était ringard il y a 20 ans. Et encore, le potentiel à développer reste énorme. La consommation française est de 260 g par an par habitant, contre 2,5 kg en Angleterre ! »
Pour affiner sa sélection, François Cambell se rend chaque année en Asie, au Brésil ou en Afrique du sud. « On rencontre énormément de producteurs, on teste des échantillons. Il n’y a qu’en goûtant qu’on peut être sûr. Rien qu’en Chine, il y a plus de mille variétés de thés. Certains plantations sont exceptionnelles. »
Il faut aussi s’assurer que le produit répond bien au cahier des charges de l’agriculture biologique. « Chaque producteur doit avoir un certificateur reconnu, explique François Cambell. Il y a aussi des contrôles. Même s’ils ne font que du bio, le processus peut leur paraître contraignant. Il faut parfois faire de la pédagogie. »
Les thés légers, la tendance
Majoritairement féminine, la consommation se porte de plus en plus vers des thés légers. « Les mélanges d’agrumes restent une valeur sûre. Les fleurs et épices sont très demandées. Les mélanges originaux (algues, chocolat) plaisent aussi aux nouveaux consommateurs. En revanche, les fruits rouges, la vanille, ce n’est plus trop à la mode. »
Pour 2018, La Route des Comptoirs table sur une croissance supplémentaire de 20 % et de nouvelles embauches. « On est très confiant pour l’avenir, confie François Cambell. Mais on fait attention à grandir sans sauter les étapes. »