FC Nantes: Pourquoi Coulibaly, transfert le plus onéreux de l'été, est toujours en salle d'attente?
FOOTBALL L’attaquant malien de 26 ans n’arrive toujours pas à s’imposer sur le front de l’attaque et il devrait être encore remplaçant, samedi (20 h), lors de la venue de Metz…
- Selon Claudio Ranieri, l’attaquant malien n’est pas encore prêt physiquement.
- Peut-il être associé en attaque à Sala, qui a un profil assez similaire ?
- En Belgique, il a laissé un souvenir plutôt positif.
Il n’a pour l’heure guère eu le temps de justifier son coût de transfert. Et du même coup, le président Kita doit se demander à juste titre s’il « amortira » un jour le gros de chèque de près de 3,5 millions consenti pour enrôler Kalifa Coulibaly cet été. L’attaquant malien de 26 ans, transfuge de la Gantoise, est la recrue la plus onéreuse du mercato estival du FCN.
Voulu par Claudio Ranieri (même s’il n’était pas sa priorité au départ à ce poste), Coulibaly passe le plus clair de son temps sur le banc depuis l’entame du championnat (90 minutes jouées depuis son arrivée). Sa première (et seule) titularisation contre l’OL aurait peut-être pu tourner au fiasco total si Ranieri ne s’était pas résolu à le sortir à la pause. « Je crois beaucoup en lui, répète pourtant le technicien italien. Mais, il n’a pas beaucoup travaillé en Belgique. Ici, c’est un autre rythme et il est fatigué pendant les entraînements. » Une critique acceptée volontiers par le joueur qui reconnaît « un manque de rythme » et plaide « une préparation tronquée à la Gantoise et un travail défensif plus exigeant en France ».
Capable du meilleur comme du pire
Auteur d’une dizaine de buts en championnat belge la saison dernière sous le maillot de la Gantoise, le Malien, passé par la CFA (National 2) du PSG de 2011 à 2014, semble avoir laissé une trace plutôt positive en Belgique. « C’est un joueur intéressant avec sa grande taille (1,97 m), estime Benjamin Helson, journaliste à Sudpresse. Il ne doute pas et a souvent beaucoup de réussite. » Capable du meilleur comme du pire néanmoins. « Un jour, j’ai lu un confrère de la Gantoise qui disait de Coulibaly que sur une action, on pouvait se demander pourquoi il ne jouait pas à un niveau plus élevé et que l’action suivante, se demander comment il pouvait gagner sa vie en jouant au foot ! C’est exactement ça : Coulibaly est capable de gestes incroyables, mais aussi de réaliser un contrôle… avec un ballon qui part à plus de trois mètres ! »
« Sala et Coulibaly, deux chiens », selon Deaux
Lucas Deaux, ex-Nantais qui a joué avec lui quelques mois à la Gantoise, confirme que le Malien est « perfectible techniquement », mais il se montre globalement très élogieux. « C’était notre super sub [capacité à être décisif en sortant du banc]. Dès qu’il entrait en jeu, il marquait. Il pèse beaucoup sur une défense. C’est un bon point d’appui s’il a un joueur qui tourne autour de lui. C’est dans ce registre qu’il est le mieux. » Dans le dispositif souvent choisi par Ranieri (en 4-2-3-1), Coulibaly ne s’est pas frayé de place. Sala lui est préféré en pointe et lui, ne s’imagine ni en 10, ni sur une aile. « Non, je ne peux pas être décalé sur un côté. »
Et dans un 4-4-2 classique avec deux attaquants, pourrait-il être complémentaire de Sala, avant-centre au profil assez proche ? Tandis que son coach opine du chef, l’intéressé avoue qu’être associé à l’Argentin lui paraît « un peu compliqué ». Deaux (qui connaît les deux attaquants) : « Peut-être qu’Emiliano est plus un joueur de profondeur, mais quoi qu’il arrive les deux ont beaucoup de cœur et c’est un plaisir pour un milieu de terrain d’avoir deux chiens devant soi. Et selon moi, deux combattants comme eux devant, ça pourrait bien correspondre au style de jeu du Mister [Ranieri]. »