Nantes: La passion pour l'escalade (et le nombre de salles) atteint des sommets

TENDANCE La cinquième salle d'escalade de l'agglo nantaise ouvre ses portes samedi près de la porte de Sainte-Luce, pour accueillir des pratiquants de plus en plus nombreux...

Julie Urbach
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La salle d'escalade Pic et Paroi, sur l'île de Nantes
La salle d'escalade Pic et Paroi, sur l'île de Nantes — J. Urbach/ 20 Minutes

« C’est la première fois de ma vie que j’ai envie d’aller au sport tous les jours ! » Chaussons au pied, poudre blanche sur les mains, Etienne jubile. Depuis quelques mois, pendant sa pause déjeuner, cet informaticien de 31 ans s’est trouvé une nouvelle passion : l’escalade en salle. « Avant, je faisais du footing ou de la natation pour me donner bonne conscience, avoue le jeune homme. Désormais, c’est vraiment une heure de plaisir ! »

Comme Etienne, l’escalade aurait plusieurs centaines voire des milliers d’adeptes dans la cité des Ducs. Alors que le comité départemental de la montagne et de l’escalade de Loire-Atlantique comptait en 2016 près de 2.000 licenciés (un chiffre en augmentation, qui place le département 9e en la matière), la pratique libre sans corde ni harnais (appelée escalade de bloc), à 5 mètres maximum de haut, explose aussi.

Et la métropole nantaise est particulièrement bien dotée en équipements privés : ce samedi, une nouvelle salle, Vertical’art, va même être inaugurée près de la porte de Sainte-Luce. Celle qui se présente comme « la plus grande de la région », avec une surface de 1.500m2 et « des parcours de sept niveaux de difficulté » sera la cinquième de l’agglomération ! On pouvait jusque-là grimper à Altissimo à Saint-Sébastien, El Cap, à Saint-Herblain mais aussi dans deux lieux à Nantes. Block’Out, leader en France, rallongera bientôt la liste avec une arrivée prévue d’ici cet été…

Effort physique et engagement mental

Il faut dire que la discipline sportive n’a semble-t-il que des atouts. « C’est une activité où l’on teste sa force, sa souplesse, son équilibre, où il y a un effort intense », détaille Florent Moutault, gérant de Pic et Paroi. Après l’ouverture il y a huit ans d’une première salle près de Mellinet, très vite saturée, ce moniteur d’escalade en a créé une seconde, sur l’île de Nantes.

« Ce n’est pas que physique, continue Florent Moutault. Il faut un vrai engagement mental, trouver les mécanismes pour progresser, être à l’écoute de ses sensations… On se vide la tête car on ne pense à rien d’autre. » Les salles de Pic et Paroi compteraient 450 adhérents.

Vertical'art, nouvelle salle d'escalade, ouvre ce samedi
Vertical'art, nouvelle salle d'escalade, ouvre ce samedi - Vertical'art/ DR

L’escalade, plus ludique

Il n’y a donc pas besoin d’un paysage montagneux pour avoir le goût de la grimpe. D’ailleurs, la dynamique se retrouve un peu partout en France. « C’est parce qu’avec les blocs, l’escalade est devenue plus marrante et plus ludique au fil des années, avance Damien Thomaré-Cerclé, à la tête de la nouvelle salle Vertical’art. Il n’y a plus besoin de matériel, on teste une fois et on se prend au jeu. Ensuite, on demande des conseils à son voisin et ça crée du lien. »

Dans cet esprit, le nouvel établissement (entrée gratuite la journée de samedi) proposera bar, restaurant, salle de musculation et espace sauna.