Loire-Atlantique: Grève reconduite jusqu'à mardi à la raffinerie de Donges
LOI TRAVAIL Le personnel de production a voté ce vendredi la poursuite de la grève...
A l’arrêt complet depuis une semaine, la raffinerie Total de Donges ne fonctionnera pas avant plusieurs jours encore. La grève a en effet été reconduite ce vendredi en assemblée générale par 200 salariés (sur les 650 que compte la raffinerie), soit 95 % des votants, ont affirmé les représentants de la CGT. Le prochain vote aura lieu mardi.
La direction du groupe Total avait pourtant déclaré jeudi vouloir « redémarrer sans délai » cette raffinerie complètement arrêtée dans le cadre de la fronde contre la loi Travail, s’appuyant sur une consultation de 358 membres du personnel, qui se seraient majoritairement prononcés en faveur de la reprise du travail.
Trois à quatre jours pour remettre en marche
Bien que les partisans de la grève ne représentent pas la majorité du personnel, ils sont majoritairement issus du secteur de production, celui qui permet au raffinage de fonctionner ou non, a indiqué la CGT.
« Nous n’avons jamais interdit l’accès du site à ceux qui souhaitent travailler, soit il y a suffisamment de salariés non grévistes pour démarrer les installations, auquel cas nous les laisserons faire, soit, comme nous le pensons, il y a une majorité de salariés grévistes qui sont déterminés à lutter contre cette loi Travail », déclare Fabien Privé Saint-Lanne, représentant CGT du site de Donges.
Même si la fin de la grève était prononcée mardi prochain, il faudra trois à quatre jours minimum pour remettre en marche les installations. L'approvisionnement des stations-service de l'Ouest de la France reste, lui, perturbé.
La deuixième plus grande raffinerie française
Donges est la deuxième plus grande raffinerie française de Total derrière celle de Normandie, avec une production de 219.000 barils de produits pétroliers par jour.
En interne, Total estime que la grève lui coûte « plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine ».
Le 24 mai, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, avait menacé de « réviser sérieusement » les investissements du groupe dans son activité de raffinage en France, en pleine restructuration pour la rendre bénéficiaire, en cas de poursuite des blocages. Dans sa ligne de mire notamment, les 400 millions d’euros d"investissements prévus à Donges pour moderniser le site.