Notre-Dame-des-Landes: Après le rejet des recours, Valls annonce «la reprise des travaux»
PROJET D'AEROPORT Le Premier ministre se félicite du jugement du tribunal administratif de Nantes ce vendredi...
Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes «va pouvoir se poursuivre» dans «un souci d'excellence environnementale», s'est félicité Manuel Valls après le rejet par la justice des 17 recours déposés par les opposants au projet.
«Cette décision confirme la parfaite conformité du projet au droit, et le respect des procédures encadrant la réalisation des projets d'infrastructures», écrit Matignon dans un communiqué. «Le Premier ministre prend acte de cette décision qui doit entraîner la reprise des travaux. La réalisation du projet est ainsi à nouveau engagée après avoir été suspendue depuis fin 2012», poursuit le texte.
«Le projet va donc se poursuivre»
«Le temps de dialogue qui s'en est suivi a permis de confirmer la nécessité de la réalisation de ce projet soutenu par l'ensemble des collectivités locales pour des raisons aussi bien environnementales qu'économiques ainsi que pour la préservation des populations (42.000 personnes sont survolées par les avions décollant ou atterrissant à Nantes Atlantique)», poursuit Matignon. «Le projet va donc pouvoir se poursuivre, en concertation avec les collectivités locales et la Commission européenne, dans un souci d'exemplarité environnementale et de respect scrupuleux des procédures nationales et communautaires», conclut le texte.
«Nous nous félicitons de la réaction rapide et sans ambiguïté du Premier ministre, marquant ainsi la fin de la période de suspension décidée par l'Etat, se réjouit Jacques Auxiette, président PS du conseil régional des Pays de la Loire. Aucune procédure ne peut désormais empêcher la réalisation de l'aéroport.»
Les opposants feront appel
Les principales associations opposées au transfert de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, qui avaient saisi la justice en février 2014 pour faire annuler les arrêtés préfectoraux autorisant le coup d'envoi des travaux, vont faire appel du jugement du tribunal administratif de Nantes. Elles estiment aussi que l'accord politique visant à la suspension du chantier jusqu'à l'épuisement des recours concerne également les recours en appel. «Ça ne fait aucun doute. François Hollande lui-même l'a rappelé», estime le député EELV François de Rugy.
Les arrêtés préfectoraux qui viennent d'être confirmés par la justice administrative donnent le feu vert au concessionnaire du futur site de 1.650 hectares, Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci, pour détruire les zones humides et près de 100 espèces protégées, ou les déplacer, afin d'aménager et exploiter la plateforme aéroportuaire ainsi que la desserte routière de l'aéroport.