Loire-Atlantique: Le département ravive la mémoire de la guerre 1914-18
HISTOIRE Richement documentée, l'exposition «C'était la guerre» est ouverte jusqu'en mars à l'hôtel du département...
Près de 25.000 habitants de Loire-Atlantique sont morts pendant les combats de la guerre 1914-18. Pourtant, cet épisode reste méconnu dans le département. Conscient de cette lacune collective et profitant de la commémoration de la Grande guerre, le conseil général propose depuis mardi, à l'hôtel du département à Nantes, une grande exposition racontant «l’histoire vécue et l’histoire perçue» alimentée par de très nombreux documents. Affiches, lettres, photos, cartes postales ou correspondances retranscrites oralement aident ainsi le visiteur à s’immerger. Des ressources issues des archives départementales ou prêtées par les habitants eux-mêmes.
L'apport personnel des familles
«Les familles sont allées puiser dans leur grenier, dans leur part d’histoire personnelle. C’est ce qui rend l’exposition si particulière», juge Philippe Grosvalet, président du département.Baptisé «C’était la guerre», l’exposition évoque pêle-mêle la mobilisation, la gestion de la mort, l’effort de guerre, le rôle des femmes, l’accueil des réfugiés, l’arrivée des soldats américains ou la tentative d’un retour à la normale. La présentation se veut très accessible: «Un thème, un panneau, une question courte, une réponse en documents», explique Samuel Boche, responsable de l’exposition, ouverte jusqu'en mars 2015.
Les affiches, support de communication majeur à l'époque. - F. Brenon /20Minutes
Pour aller plus loin, des conférences, films et débats en lien avec l'exposition seront également proposés ces prochains mois.
Un mémorial virtuel des poilus
En parrallèle de l'exposition, le département enrcihit depuis un an un mémorial virtuel recensant les poilus de Loire-Atlantique. Plus de 20.000 fiches de soldats originaires de 77 communes sont consultables en ligne. Les particuliers ou associations peuvent encore apporter leur contribution. « Ça redonne une épaisseur humaien à ses poilus qui ont fait le sacrifice de leur vie », justifie Fabrice Cheignon, responsable du mémorial virtuel.