Malaise chez les pompiers

Frédéric Brenon
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«Colère», «Mal-être», «Halte au mépris». Voilà ce qu'on peut lire depuis fin décembre sur les flancs de certains camions de pompiers en intervention. En cause : un mouvement de «ras-le-bol» d'une partie du personnel du service départemental d'incendie et de secours (Sdis), en particulier dans les casernes de Nantes, Rezé, Saint-Herblain et Pornic. Ces pompiers ne font pas grève et « ne réclament pas d'argent ». Mais  entendent dénoncer un « manque de considération pour les agents de terrain ».



Les syndicats mis de côté



« Une véritable cassure s'est créée avec la direction, rapportent anonymement plusieurs d'entre eux. On veut que nos besoins minimums de formation et de matériels soient entendus. Que le budget de nos casernes soit mieux utilisé. Que les agents soient respectés, au lieu d'être trop souvent méprisés ou ignorés. » Convaincus d'être soutenus par une « large majorité du personnel » , ils se déclarent « déterminés» et « prêts à aller plus loin ». Simples observateurs d'un mouvement se voulant asyndical, les syndicats sont, eux, un peu dubitatifs. «Le dialogue social existe au sein du Sdis, mais peut-être estiment-ils que ça ne va pas assez vite. De plus, le tableau n'est pas aussi noir que celui présenté », avancent la CGT et la CFDT. De son côté, la direction se dit « surprise » par ce mouvement aux revendications « peu lisibles ». Elle appelle à une « sortie de crise rapide », mais via un dialogue avec « les représentants élus du personnel ». Elle exige aussi la fin des « inscriptions sauvages » sur les véhicules. ■