Donges en pleine situation de crise
Un violent incendie qui se déclare sur un bac empli de 60 000 m3 de pétrole brut, à la suite d'un impact de foudre. La sirène qui retentit à 8 h 30. Plus de 500 personnels Total cessant le travail pour appliquer des consignes de crise. La raffinerie de Donges, deuxième plus gros site pétrolier de France, était en état d'alerte mardi matin. Fort heureusement, il s'agissait d'un exercice de sécurité civile. Mais pas n'importe lequel : un plan particulier d'intervention (PPI) mis en œuvre en grandeur réelle pour gérer une « crise majeure ». Une première à Donges. Il faut dire que, selon le scénario, le feu n'a certes pas causé de victimes directes mais dégageait d'épaisses fumées nocives sur l'ensemble de la commune.
Pompiers, gendarmerie, salariés de Total ou agents municipaux étaient donc sur le pont jusqu'à la fin de l'alerte, à 11 h 55. Outre la maîtrise de l'incendie, il leur fallait barrer des routes, diffuser des messages radio, mettre en place un PC de crise et, peut-être le plus difficile, confiner la population. Les écoles, la médiathèque ou la maison de retraite ont joué le jeu. Ce qui était loin d'être le cas de l'ensemble des 7 000 habitants.
La culture du risque en question
« Les gens savent ce que signifie la sirène mais ne comprennent pas l'intérêt d'un tel exercice, regrette le maire, Anne Auffret. Comme aucun accident spectaculaire n'a encore frappé la commune, ils ne voient pas le danger. Pourtant, quand on habite à Donges, on se doit d'être prêts. » « Les risques d'une telle situation existent bel et bien, insiste le préfet Christian de Lavernée. Rien n'est efficace si l'ensemble des acteurs ne partagent pas la même culture du risque . » Une dizaine de sites classés Seveso de Loire-Atlantique sont potentiellement concernés par un plan particulier d'intervention (PPI) similaire.