Marseille : Michèle Rubirola élue maire grâce à Samia Ghali, Benoît Payan premier adjoint... Revivez le conseil municipal
POLITIQUE Michèle Rubirola a été désignée maire de Marseille avec 51 voix, contre 41 suffrages pour le candidat des Républicains Guy Teissier
- Michèle Rubirola (Printemps marseillais) a été élue maire de Marseille grâce au soutien de la sénatrice ex-PS Samia Ghali.
- Il a fallu de longues tractations pour parvenir à ce résultat, quatre heures et demie après le début du Conseil municipal.
On saura la semaine prochaine quelles sont leurs délégations.
Michèle Rubirola vient de proposer comme adjoints (dans l'ordre) : Benoît Payan, Samia Ghali, Pierre-Marie Ganozzi, Olivia Fortin, Jean-Marc Coppola, Christine Juste, Joël Canicave, Audrey Garino, Pierre Huguet, Mathilde Chaboche, Roland Cazzola, Aïcha Sif, Yannick Ohanessian, Marie Batoux, Patrick Amico, Sophie Guérard, Laurent Lhardit, Sophie Roques, Sébastien Barles, Audrey Gatian, Théo Challande, Marguerite Pasquini, Arnaud Drouot, Aurélie Biancarelli, Ahmed Heddadi, Lisette Narducci, Hervé Menchon, Nasséra Benmarnia, Sébastien Jibrayel, Rebecca Bernardi.
Le conseil municipal est en train de voter.
La proposition est acceptée par le Conseil municipal.
Michèle Rubirola va s'adresser à ses militants qui sont toujours devant l'hémicycle.
Elle fait également applaudir David Galthier (LR) qui a battu Stéphane Ravier dans son secteur. « Collabo », crie Stéphane Raver.
Samia Ghali demande à ce qu'on désinfecte le micro après la prise de parole de Stéphane Ravier
« A ceux qui se prétendent encore de droite, je leur dis qu’on peut tout faire avec une baïonnette, sauf s’asseoir dessus. (…) Le désastre (du bilan) est total. Un désastre politique et démocratique est venu s’ajouter pendant cette campagne. (…) On n’a pas hésité dans le camp de la droite à aller chercher des procurations auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. On aura touché le fond avec les amis de Madame Vassal et de Monsieur Teissier. »
Il « prend acte » de la victoire de Michèle Rubirola et lui « souhaite beaucoup de courage pour conduire cette entreprise très périlleuse. »
« Je veux faire de la lutte contre les gaspillages la première des priorités », affirme Michèle Rubirola. Elle a aussi affirmé qu’elle voulait « déplacer des montagnes » et s’oppose à la « fatalité » selon laquelle Marseille serait irréformable.
Michèle Rubirola remercie longuement le numéro 2 du Printemps marseillais, Benoît Payan, qui s’est effacé à son profit. « Tu as privilégié Marseille à ton destin personnel », salue la nouvelle maire de Marseille.
« Le premier sentiment qui m’anime est le soulagement, lance Michèle Rubirola. Je suis heureuse de savoir que la volonté du peuple de Marseille a été respectée. »
Standing ovation sur les bancs de la gauche. Applaudissements timides chez Samia Ghali et ses soutiens. Les élus des Républicains et du Rasemblement national restent silencieux.
La présidente demande aux élus d'arrêter d'applaudir. Michèle Rubirola a obtenu 51 votes, contre 41 pour Guy Teissier.
La candidate du Printemps marseillais remporte la majorité absolue des suffrages.
La candidate du Printemps marseillais remporte la majorité absolue des suffrages.
Le dépouillement va commencer. Dans dix minutes, on connaîtra le nom du (ou plutôt de la) maire de Marseille.
Et les appels des photographes qui l’interpellent pour immortaliser son vote. La sénatrice ex-PS aura réussi son coup : pendant une semaine, elle aura été au centre de tous les regards, alors qu’elle n’a obtenu que 2 % des suffrages.
La tête de liste du Printemps marseillais vient de traverser l'hémicycle pour aller remercier Samia Ghali. Les deux femmes ont échangé quelques mots. Grâce au soutien de la sénatrice divers gauche, Michèle Rubirola est quasi assurée de remporter la mairie de Marseille.
Elle est longuement applaudie par les 42 conseillers municipaux du Printemps Marseillais. Michèle Rubirola devrait obtenir une majorité grâce aux voix des colistiers de la maire divers gauche des 15e et 16e arrondissements.
Elle a été applaudie par les militants du Printemps marseillais qui sont toujours nombreux devant l'hémicycle Bargemon
Les deux listes de gauche ont (enfin) trouvé un accord.
Le Conseil municipal reprendra à 14h15. Je file m'acheter un sandwich et ensuite je vais essayer de gratter quelques infos sur les négociations. A tout à l'heure !
(Je rappelle que nous sommes en suspension de séance depuis un peu plus de deux heures.)
Tout le monde crie, tout le monde est excédé. « Vous allez me faire taire ? » lance Lionel Royer-Perreaut avec un ton de pasionaria. Samia Ghali et ses colistiers viennent de faire leur retour dans l’hémicycle (ouf).
La présidente envisage de faire une pause déjeuner après le deuxième tour de scrutin. Ça s’énerve à droite : « Ah non, on en finit ! » « On verra », conclut Marguerite Pasquini.
« Je comprends votre exaspération et votre impatience, parce que c’est long, mais ils vont tous reprendre leur place progressivement », assure la présidente Marguerite Pasquini. Elle promet que la séance va reprendre « d’ici cinq minutes. »
La conseillère municipale LR Sabine Bernasconi fait des blagues. « On va les laisser s’arranger entre eux et on va manger ? »
Je commence à rêver d’un sandwich, ça devient long cette histoire. On approche des deux heures de suspension.
Rien ne filtre : Benoît Payan confirme seulement qu’ils sont bien en pleines tractations, sans préciser quelle est l’ambiance des discussions et si elles vont bientôt aboutir.
De retour dans l’hémicycle, l’ex tête de liste Rassemblement national retrouve son droit de vote. Compte-t-il l’utiliser ? « Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne demande pas grand-chose : un baby-foot, une machine à glaçons. » Voilà ce qu’il vient de me répondre.
L'interruption de séance continue. Stéphane Ravier vient de faire son retour dans la salle du conseil municipal. Sinon, on a attendu quelques applaudissements dans le hall... Mais impossible de savoir pourquoi.
Il faut dire que la présidente a été particulièrement souple au moment de fixer les horaires. « Un quart d’heure vingt minutes max, hein ? » Aucune fermeté, aucun horaire fixé, résultat des courses je vais arriver à la bourre à l’anniversaire de Manu. Plus sérieusement, ça négocie sec autour de Samia Ghali. La sénatrice ex-PS s’est isolée dans une salle avec Lisette Narducci et ses colistiers.
Merci à nos lecteurs Vergeel et Jean-Guy Crespi pour cette question. Effectivement, le vote se fait à bulletins secrets.
Deux des groupes demandent une suspension de séance. Je file aux infos, je reviens.
Michèle Rubirola a fait le plein de ses voix. La candidate du Printemps marseillais obtient 42 voix. Guy Teissier (LR) a été soutenu par 41 conseillers municipaux. Samia Ghali récolte 8 voix. Quel suspense mes amis...
Un des élus a décidé de voter nul.
Difficile de ne pas tirer des conclusions hâtives en voyant cela. Samia Ghali est en grande conversation avec Valérie Boyer. La maire de secteur divers gauche pourrait-elle se rallier à la droite ? On aura la réponse bientôt, puisqu'on l'imagine mal maintenir sa candidature au second tour.
Depuis le départ du Rassemblement national, la majorité absolue est tombée à 47 sièges. Je vous rappelle les forces en présence :
- 42 élus pour le Printemps marseillais
- 39 élus pour Les Républicains
- 8 élus pour Samia Ghali
- 3 élus pour Bruno Gilles, dont Lisette Narducci qui a déclaré qu'elle se ralliait à Samia Ghali
Donc logiquement ce premier tour devrait tourner ainsi : 42 voix pour Michèle Rubirola, 41 pour Guy Teissier et 9 pour Samia Ghali. Mais la logique, à Marseille...
Les 101 conseillers municipaux vont être appelés les uns après les autres.
C'est une surprise ! Il y aura donc trois candidats : Michèle Rubirola (Printemps marseillais), Samia Ghali (divers gauche) et Guy Teissier (Les Républicains). Le vote va débuter.
Stéphane Ravier déclare qu’il souhaitait « ressortir propre de cet hémicycle. » Il pense que « l’ex guériniste, ex socialiste » Samia Ghali va voter pour Guy Teissier et dénonce une « prise d’otage » par la maire des 15e et 16e arrondissements, qui n’a récolté que 2,89 % des voix.
Petite précision : c'est la sénatrice ex-PS qui a demandé cette suspension de séance. Elle en profite pour négocier avec le Printemps marseillais. L'élection pourrait se jouer au premier tour : en l'absence des conseillers munipaux RN, il suffit de 47 voix pour être élu maire de Marseille.
(soupir)
«Nous laissons les magouilleurs, les marchands de tapis, ceux qui piétinent la volonté des marseillais entre eux», lance Stéphane Ravier. Le RN ne présentera pas de candidat et les neufs élus du Rassemblement national viennent de quitter l'hémicycle.
Guy Teissier a choisi de laisser sa place. Il ne souhaite pas présider la séance puisqu’il est aussi candidat au poste de maire. Marguerite Pasquini, élue socialiste, est la vice-doyen du Conseil municipal.
« Ah bon ? Elle est toujours là », lance Stéphane Ravier quand Guy Teissier appelle Martine Vassal. Quelques rires dans les rangs du Rassemblement national. Je rappelle, pour le contexte, que Martine Vassal, pourtant tête de liste LR, a renoncé à se porter candidate à la mairie de Marseille. Elle a laissé sa place à Guy Teissier.
Ce n'est clairement pas le moment le plus passionnant de ce Conseil municipal, on ne va pas se mentir
Le candidat des Républicains et doyen du Conseil municipal Guy Teissier vient d'arriver. Il salue tout le monde en souriant et va s'installer pour présider la séance.
Le conseiller municipal Rassemblement national n’a pas perdu le moral. Il vient de chanter Quelque chose de Tennessee pour signaler son arrivée dans l’hémicycle.
Environ 200 militants pro-Rubirola se sont rassemblés ce matin devant l’hémicycle Bargemon. « On ne se fera pas voler l’élection », ont-ils chanté, avant d’acclamer Sophie Camard ou Benoît Payan, élus maires de secteurs.
La nuit a été courte pour la sénatrice ex-PS. Samia Ghali a négocié très tard avec le Printemps marseillais, sans succès visiblement. Dans un communiqué assassin posté ce samedi matin, elle « prend acte du refus de Michèle Rubirola » de lui confier un poste de première adjointe.
Elle affirme donc qu’elle est « libre de faire le meilleur choix pour défendre nos quartiers. » Va-t-elle accorder ses voix à la droite ? Ou s’abstenir ? Difficile de prédire quoi que ce soit pour l’instant.
Première surprise de cette matinée qui s’annonce riche en rebondissements. Le maire des 9e et 10e arrondissements Lionel Royer-Perreaut ne sera finalement pas candidat. Il accorde sa « présomption de confiance » (sic) à Guy Teissier qui lui a affirmé qu’il n’accepterait pas les voix des conseillers municipaux du Rassemblement national.