Allez, il ne se passe plus grand chose, on remballe. Bonne soirée à tous!
Elections municipales : La parité progresse dans les grandes villes mais 80% des maires restent des hommes...
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L'ESSENTIEL
- Trois mois après un premier tour déjà chamboulé par la crise du coronavirus, le deuxième tour a de nouveau été marqué dimanche par un taux d'abstention record, autour des 60%.
- Lyon, Bordeaux, Strasbourg... en raflant un nombre historique de grandes villes, les Verts sortent grandissimes vainqueurs des municipales, une réalité dont Emmanuel Macron devra tenir compter au moment de recevoir lundi les membres de la Convention citoyenne pour le climat.
- A Paris, la maire socialiste sortante Anne Hidalgo a été réélue haut la main après avoir endossé elle-même un programme résolument écolo aux côtés de ses partenaires d'EELV.
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Retrouvez les résultats ville par ville. Par ici.
Les municipales 2020 sont un cru « contrasté » pour le PCF, avec la perte de plusieurs fiefs historiques, comme Saint-Denis, Aubervilliers, Gardanne ou Arles, mais aussi plusieurs conquêtes à Bobigny, Villejuif, Noisy-le-Sec ou Vénissieux.
Symboliquement, c’est la perte de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ravie par le socialiste Mathieu Hanotin, qui constitue la défaite la plus douloureuse pour le PCF. La ville était gérée par les communistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et constituait leur bastion le plus important (110.000 habitants). Mais l’incapacité du PCF et de La France insoumise à s’allier au second tour, en raison notamment d’un désaccord lié au militant insoumis Madjid Messaoudène, auteur de tweets douteux sur la tuerie de Toulouse par Mérah, mais aussi de la volonté de LFI de supplanter le PCF en Seine-Saint-Denis, n’a pas permis aux communistes de garder la ville.
Un taux de participation plus élevé qu’en Hexagone, pas de vague verte, les candidats LREM battus, pas de vote en Guyane… Les points forts du second tour, c'est à lire ici, par notre journaliste Sélène Agapé.
Hier soir, il n’y avait pas de soirée électorale organisée au siège deLa République en marche pour le second tour des municipales. Le contexte sanitaire n’y était pas pour rien, mais la perspective de n’avoir rien (ou presque) à célébrer non plus. Parti en campagne en fanfare en juin 2019, au lendemain d’une élection européenne encourageante, la formation d’Emmanuel Macron finit dans les limbes de ce scrutin dimanche. Contacté par 20 Minutes, le sénateur Alain Richard, chargé de piloter les investitures LREM, revendique 146 maires soutenus ou investis par le mouvement dans les 1.140 communes de plus de 9.000 habitants ciblées.
Davantage de femmes qu'en 2014 ont remporté des grandes villes en France au second tour des municipales dimanche, et la parité est même obtenue dans les dix plus grosses, mais la très grande majorité des maires restent des hommes.
«Paris, Marseille, Nantes, Strasbourg, Lille, Rennes seront dirigées par une mairesse. #parité 30% des 20 plus grosses villes de France, 50% des 10 plus grosses. La parité avance doucement !», s'est félicité le collectif Osez le féminisme sur Twitter. Cinq des 10 plus grandes villes vont ainsi être dirigées par des femmes, contre trois auparavant. Parmi les nouvelles entrantes figure l'écologiste Jeanne Barseghian, 39 ans, à Strasbourg.
Sur les 202 villes dont l'AFP a publié les résultats du second tour dimanche soir, 151 des maires restent des hommes (75%) et 51 des femmes (25%). Sur les deux tours et les 355 villes au total dont l'AFP a publié les résultats, 80% sont désormais dirigées par des hommes.
Qui sera maire de la cité phocéenne et succédera à Jean-Claude Gaudin ? La deuxième ville de France va-t-elle passer à gauche ou rester à droite ? Le suspense reste entier à Marseille, jusqu’à samedi, date à laquelle vient d’être fixé le premier conseil municipal de la nouvelle mandature. Les 101 conseillers municipaux se réuniront à 9h30. L’élection du maire se fait à bulletins secrets, les deux premiers tours à la majorité absolue de 51 conseillers, le troisième tour, si nécessaire, à la majorité simple.
L'issue est incertaine : la gauche a remporté une victoire historique en terme de suffrage populaire, avec 38% des voix, et espère imposer sa cheffe de file, l'écologiste Michèle Rubirola. Mais la droite, menée par Martine Vassal (LR, 30%), n'a pas abandonné l'idée d'obtenir une majorité de conseillers municipaux, et de conserver en son giron la deuxième ville de France.
C’est un peu la chronique d’une débâcle annoncée. Il y a encore un an, la capitale semblait pourtant atteignable pour le parti de la majorité présidentielle boosté par des résultats électoraux favorables et une maire sortante dans la tempête. Mais la campagne a été un calvaire pour les marcheurs et après le second tour, la tête de liste LREM Agnès Buzyn n’a même pas obtenu de siège au Conseil de Paris. Notre journaliste à Paris Romain Lescurieux vous raconte ce naufrage ici.
La question se pose pour de nombreux élus au lendemain du second tour des municipales. Exemple à Rennes, où la maire sortante Nathalie Appéré a été largement réélue. Son adversaire, la marcheuse Carole Gandon s’affiche déjà comme « la leader de l’opposition ». Mais avec seulement cinq sièges au conseil municipal, ses ambitions pourraient être contrariées, comme l’explique notre journaliste à Rennes Jérôme Gicquel dans cet article.
Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat (ECF) et coprésidente du comité de gouvernance de cette convention citoyenne a réagi auprès de l'AFP: «Le président a su répondre rapidement aux 150 citoyens de la convention, avec des engagements. Tant que les lois ne seront pas votées, les décrets appliqués, l'exercice ne sera pas achevé. Le plan de relance attendu à la rentrée sera un véritable test de la volonté - et de la capacité - du gouvernement et de sa majorité parlementaire à accélérer la transition, comme le demandent les Français». Pour ceux qui veulent en savoir plus, nous l'avions interviewé le 16 juin.
Selon le ministère de l'Intérieur, seulement 41,6% des élections appelés aux urnes se sont déplacés dimanche au second tour.
Humour, conviction et discrétion... Marion Pignot dessine le portrait de cet avocat de 65 ans qui a fait basculer Bordeaux à gauche dimanche soir, et c'est là.
Face aux écologistes placés au coeur du paysage politique après la prise historique des mairies de plusieurs grandes villes, majorité, droite et extrême droite agitent les « ambiguïtés » supposées des Verts.
Gilles Le Gendre, patron du groupe LREM à l’Assemblée nationale, s’interroge ainsi : « De quelle écologie parlent-ils ? De l’écologie de la décroissance, dans un pays qui enregistre une baisse d’activité de plus de 10 % ? Ou d’une écologie comme celle que nous voulons, sachant concilier le dynamisme économique, repensé et la transition économique et solidaire ? ». La députée et porte-parole de LREM Aurore Bergé assimile, elle, EELV à « des gens qui sont contre les vaccins », « contre l’extension de la 5G car il y aurait un risque de santé publique, alors que tout le monde sait que c’est un mensonge », et « qui vont dans des manifestations indigénistes ».
A droite aussi, on agite le « péril vert ». L’ex-ministre Brice Hortefeux préfère attendre de voir les écologistes « confrontés à la réalité de l’exercice du pouvoir » et non plus être « simplement dans des postures, des formules, des slogans. « Les Verts, c’est pas d’avion, pas de TGV, caricature-t-il sur Public Sénat. Et maintenant on nous explique que sur l’autoroute il va falloir rouler à 110 km/heure. Il y aura naturellement d’ici deux ans un génie des Carpates qui nous expliquera qu’il faudra rouler à 90 et ainsi de suite ; j’ai pas envie particulièrement d’être doublé par les hérissons ! ».
Qui est Jeanne Barseghian, la nouvelle maire écologiste de la capitale alsacienne ? Nils Wilcke, qui l'avait encontré en novembre dernier, quand elle avait déclaré sa candidature, brosse le portrait de la nouvelle maire verte de Strasbourg, par ici.
A Marseille, les municipales jouent les prolongations : la deuxième ville de France va devoir attendre encore une semaine pour connaître son maire, élu lors d’un « 3e tour décisif » au conseil municipal.
Côté Printemps marseillais, l’euphorie du début de soirée a peu à peu laissé la place dimanche soir à des réactions plus mesurées.
Sur l’ensemble de la ville, la victoire est certes large pour Printemps marseillais, l’union de la gauche rejointe par EELV au second tour et menée par Michèle Rubirola (38 % des suffrages, contre 30 % à la candidate LR Martine Vassal). Mais les 42 conseillers municipaux engrangés sont loin de faire une majorité, qui s’établit à 51 voix.
Derrière Michèle Rubirola, Martine Vassal – elle-même battue dans son secteur – peut compter sur 39 conseillers, et le RN sur neuf. Au cœur des négociations avant le conseil municipal prévu entre vendredi et dimanche, les trois conseillers du dissident LR Bruno Gilles, et les huit de la sénatrice ex-PS Samia Ghali, réélue dans son secteur.
On a vu dimanche un record historique de l'abstention, avec 58,4% à l'échelle nationale. «En principe, l’échelon municipal est celui que les Français préfèrent, c’est donc une abstention inouïe, tranche Jean Chiche, chercheur au Cevipof. C’est le fait marquant de ce second tour, avant la vague verte des écologistes.» Pour retrouver l'interview dans son intégralité, réalisée par Thibaut Le Gal, c'est ici.
La présidente du RN Marine Le Pen a félicité lundi les électeurs de son parti qui « permettent au RN de renforcer son ancrage territorial » aux élections municipales achevées dimanche. Pourtant le RN a perdu à ce scrutin près de la moitié de ses conseillers municipaux gagnés en 2014. Le RN a certes remporté Perpignan qui devient la plus grosse ville gérée par le parti depuis Toulon (1995-2001), ainsi que Moissac (Tarn-et-Garonne) et Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais). Mais il a perdu Mantes-la-Ville (Yvelines) et Le Luc (Var).
« Mais ça ne veut pas dire pour autant que le RN est K.O. pour les élections régionales de mars 2021 et que Marine Le Pen ne rééditera pas son score de 2017 en 2022 », souligne le politologue Jean-Yves Camus. Les électeurs frontistes, « qui sont pour une bonne partie des gens de droite un peu plébiscitaires, bonapartistes, se mobilisent énormément pour l’élection présidentielle parce qu’ils pensent que le pouvoir se conquiert par le sommet », explique-t-il.
Il faut « un alliage politique fort » avec les Verts, qui doit être « la première étape en vue de l’alternance à gauche en 2022 », lors de la présidentielle, a affirmé lundi Pierre Jouvet, porte-parole du PS, au cours d’une conférence de presse.
Selon lui, « l’alternance est possible. C’est la leçon des municipales, jamais un président de la République n’a été autant sanctionné dans les urnes. Le parti du président (LREM) n’a obtenu aucune grande victoire, Agnès Buzyn (candidate LREM à Paris) n’est pas au Conseil de Paris ».
Du renouveau à Ducos, troisième ville de l'île, où Aurélie Nella, 35 ans, est devenue dimanche la quatrième femme élue maire sur les 34 que compte la Martinique, et le plus jeune édile de l'île.
A Rivière-Pilote, fief d’Alfred Marie Jeanne, le président du Mouvement Indépendantiste, le candidat sans étiquette Jean-François Beaunol est élu avec 8 voix de majorité. A total, le second tour ont permis l’élection de cinq nouveaux maires.
Pointe-à-Pitre en a terminé avec l’ère Bangou, qui aura duré plus de 50 ans, de père en fils. L'écologiste Harry Durimel a été élu avec 42,7% des suffrages .Une page se tourne aussi à Basse-Terre pour la famille de Lucette Michaux-Chevry. Sa fille a été battue par le socialiste André Atallah. Au total, sur 20 communes concernées par le second tour, 14 ont un nouveau maire. Une époque de changement donc.
Une ex-ministre PS élue à La Réunion, des candidats LREM battus à Mayotte, un nouveau maire écologiste à Pointe-à-Pitre, un taux de participation élevé à Mayotte en pleine pandémie: voici ce qu'il faut retenir du second tour des municipales en Outre-mer. Les électeurs de Guyane ne se sont pas rendus aux urnes, le second tour ayant été annulé à cause de l'épidémie de coronavirus. On vous fait le détail dans les posts à venir.
« Nous n’allons pas demander de recomptage », a assuré ce matin sur France Bleu Nord Stéphanie Bocquet, tête de liste avec Stéphane Baly d’Europe Ecologie-Les Verts à Lille. Où les Verts ont été devancé d’une très très courte tête par Martine Aubry… 227 voix pour être précis.
Et si on se résume, en gros, il reprend la totalité des 149 propositions de la Convention citoyennes, sauf trois :
- Inscrire dans le préambule de la Constitution la protection de l'environnement
- Réduire la vitesse maximale à 110 km/h sur les autoroutes
-Taxer les dividendes à 4%, pour financer les mesures écolos, ce qui risquerait selon le chef de l'Etat de «décourager l'investissement».
La Cese deviendra la chambre des conventions citoyennes.
Emmanuel Macron s'est dit «prêt» lundi à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d'une part pour modifier la constitution, d'autre part pour des mesures spécifiques.
«La réécriture de l'article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d'environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition», a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum «sur un ou plusieurs textes de loi» reprenant d'autres propositions de la Convention.
«Je suis garant de nos institutions. Telle que proposée, la défense de l’environnement serait placée au-dessus de nos autres valeurs. Je ne souhaite pas reprendre cette proposition car contraire à notre texte constitutionnel, à nos valeurs. Il est essentiel de le mettre au bon niveau mais de ne pas mettre le droit de la nature au-dessus du droit humain.»
Mais il est favorable à l'idée d'introduire dans la Constitution les notions de biodiversité, d'environnement et de lutte contre le réchauffement.
«La réussite passe par le changement de comportement de chacun». Il croit aux propositions d'information, de sensibilisation. Il est d'accord avec le CO2 score, pour que le citoyen soit informé du bilan carbonne de ses achats. «Je crois que bilan carbonne annuel qui demain pourrait être au coeur de la responsabilité des entreprises.»
« Je crois que c’est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir. Ils veulent moins de voitures, ils veulent retrouver des commerces de centre-ville, un nouveau projet de vie plus humaniste. Vos projets y contribuent. Le développement des circuits courts. Vous proposez d’instaurer un moratoire sur les centres commerciaux en périphérie des villes, allons-y. »
«Il faut reporter le débat sur les 110 km/heure». Rires, puis applaudissements. Macron estime que cela pourrait rendre problématique les transports dans les lieux enclavés.
« Ma priorité, c’est d’avoir une taxe carbonne européenne. C’est clef si nous voulons tenir nos objectifs 2030 et les réhausser. Au niveau national, il nous faudra dans les prochaines années réfléchir à une transformation de notre fiscalité pour rendre cette taxation (carbonne) juste. »
Le président veut «investir davantage pour transformer plus vite tout ce qui est dans le parc public et les ménage modestes, en assurant des aides financières pour qu'aucun propriétaire ne sit dans l'impasse». Mais pas d'interdiction des «passoires thermiques».
Notamment la taxe de 4% sur les dividences. «Par contre réfléchir à une fiscalité plus verte», il est prêt à y réfléchir.
Le président a promis 15 milliards d'euros pour transformer notre économie plus écologie. «Remettre plus d'écologie, c'est renforcer l'indépendance européenne et française», souligne le président. Prenant comme exemple l'autonomie alimentaire.
Le président détaille les trois piliers de ces propositions, qu’il partage : placer l’écologie au cœur de l’économie. « On doit remettre l’ambition écologique au cœur du modèle productif, c’est-à-dire chercher à produire différemment, à l’évaluer, à mesurer, à transformer nos capacités. C’est un changement profond de philosophie.»
« Vous tournez le dos au modèle de la décroissance. Si nous produisons moins, nous n’aurons plus les moyens d’avoir un système social protecteur. Le choix de décroissance n'est pas une réponse. » Le président veut réconciler l'économie et écologie: «investir, transformer, innover correspond à notre philosophie. Investir dans les transports propres, les énergies décarbonnées, les ressources en eau...»
Il se dit prêt à l'abandonner si besoin. Et promet des investissements européens pour défendre le climat. «L'échelon européen est indispensable», souligne le président.
Le président reprendra les 149 propositions à l’exception de 3 d’entre elles, des jokers. Certaines seront intégrées au plan de relance, soumis au Parlement dès la fin de l’été. Un projet de loi spécifique sera présenté à la fin de l’été. Le gouvernement et le Parlement y travailleront et je souhaite que vous soyez associé dans le cadre du suivi. Il propose de mettre en place des groupes de travail dès mardi, dès la semaine prochaine le président de l’Assemblée les recevra.
« L’urgence est là, plus prégnante encore que quand vous avez lancé vos travaux, souligne le président. Les choses ne s’améliorent pas spontanément. Depuis trois ans nous avons commencé à déployer un agenda écologique. MAis nous devons aller beauocup plus loin, beaucoup plus fort. Le temps est venu de faire, d’agir »
Il rappelle les origines de cette convention. « Beaucoup qualifiaient cette idée d’illégitime, de fantaisiste », assure Emmanuel Macron. Mais le président a voulu miser sur une démocratie délibérative. Il insiste sur cette « première mondiale ». Il salue la qualité du travail des 150. « Votre engagement a aussi été une première, vous avez pris sur votre temps familial, amical ». Il a demandé à ce que cet engagement puisse être valorisé dans le parcours professionnel.
Et c'est parti, avec un peu de retard. «Chers amis, chers 150 (...). C'était assez émouvant d'entendre la conviction, les idées, ce que vous avez porté et ce que vous avez vécu. je serai votre ambassadeur dès cet après-midi.»
« Ce que j’attends, c’est une trajectoire », a déclaré Grégoire Fraty, l’un des 150, à l’Elysée. « Un aboutissement ? Sûrement pas. C’est la fin de la saison 1, la saison 2 commence ». La réunion a été introduite par Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, qui a salué une « innovation majeure pour notre démocratie » menée par les 150 qui « ont fait preuve d’un engagement sans faille et ont démontré qu’ils voulaient agir pour leur pays ».
Six membres de la CCC tirés au sort ont ensuite pris la parole pour défendre les 149 propositions nées de leurs travaux.
Et comment Emmanuel Macron est au pied du mur. Thibaut Le Gal nous explique tout ça ici.
Et le président doit s’exprimer après avoir rencontré les 150 citoyens de la convention citoyenne. Et l’Elysée a promis des « réponses fortes » au lendemain de ce déferlement écologiste.
Et le font savoir sur Twitter... Comme le maire écolo de Grenoble, Eric Piolle.
Qui sont les 60% d'abstentionnistes? Beaucoup de jeunes et des catégories populaires, selon Brice Teinturier d'Ipsos, interrogé sur France Info. «La sociologie de l'abstentionnisme reste classique», juge-t-il.
Florian Bercault, un chef d’entreprise de 30 ans, chef de file d’un collectif écologique et solidaire, rassemblant des citoyens de gauche et soutenu par l’ancien maire et ancien ministre PS Guillaume Garrot succède à François Zocchetto (UDI). Pour en savoir plus, c'est par ici.
Les Républicains peuvent « porter des valeurs écologistes fortes », a affirmé lundi le patron des députés LR Damien Abad sur France Inter, au lendemain de municipales qui ont vu une forte poussée verte dans les grandes villes.
Pour la droite, « l’enjeu n’est pas de verdir le projet mais de comprendre que l’écologie politique ne concerne pas qu’un seul parti, et de montrer qu’on peut être de droite et porter des valeurs écologistes fortes », a-t-il ajouté, en disant croire « aux circuits courts, à l’économie de proximité, à la question du gaspillage, de la gestion de l’eau potable… ».
LR, qui lutte pour remonter la pente après plusieurs années de revers électoraux, a remporté plus de la moitié des villes de plus de 9.000 habitants lors des municipales, mais perdu plusieurs grandes villes comme Bordeaux, Besançon et peut-être Marseille au profit des écologistes.
Le nouveau maire de Bordeaux précise ses intentions au micro de RTL ce lundi matin. « D’abord la première et j’y attache beaucoup d’importance c’est une mesure de gouvernance […] j’ai vraiment envie de pacifier les relations entre la majorité municipale et son opposition. »
Deuxième priorité : mettre le holà sur les constructions. « Ça sera déjà d’avoir un urbanisme qui est compatible avec l’impératif écologique et climatique… Je pense que cette politique de construction tous azimuts et désordonnés de programmes immobiliers sur nos derniers espaces de nature a été une très grosse erreur de la part de la municipalité sortante. Tous les programmes immobiliers seront désormais étudiés à la lueur de leur impact climatique, écologique et social. » Troisième sujet : la voiture. « La majorité de l’espace publique sera dédiée maintenant aux piétons, à la végétation. Il faut totalement revoir notre façon de concevoir l’espace publique. »
A Lille, il s'en est fallu de peu (227 voix pour être précis) pour que Martine Aubry perde son bastion. Elle rempile finalement pour une quatrième mandat, mais devra faire avec son concurrent number one, Stéphane Baly, ancien allié et désormais opposant. Gilles Durand nous dresse son portrait par ici.
Et voilà déjà une décision de la maire réélue de Paris qui va faire grincer les dents des automobilistes… Comme l’avait promis Anne Hidalgo, les pistes cyclables installées lors de la crise du coronavirus vont rester à Paris.
L’occasion de vous conseiller l’article de mon collègue Fabrice Pouliquen sur : Faut-il pérenniser les coronapistes dédiées au vélo ? C'est par ici.
Alors que Samia Ghali pourrait faire basculer l’élection encore incertaine à Marseille, Benoît Payan, élu maire dans le 2e secteur, offre une main tendue. « Qui peut imaginer que Samia Ghali donne les clés de la ville à la droite qu’elle a combattue pendant vingt-cinq ans ? Qui peut imaginer que Samia Ghali fasse vivre et survivre le système opéré par Jean-Claude Gaudin ? », s’est-il enflammé sur France Bleu. Petit rappel des scores : le Printemps Marseillais décroche 42 sièges, Les Républicains 39 et la liste de Samia Ghali (Marseille avant tout), 8.
Le chef de file des Verts Yannick Jadot a exclu lundi sur Europe 1 toute entrée d'EELV au gouvernement, appelant Emmanuel Macron à cesser d'être dans le «déni de l'écologie» et à appliquer «sans filtre» et «comme il l'a promis» les 149 propositions de la Convention citoyenne sur le climat qu'il reçoit lundi. Le chef de l'Etat a fait savoir dès dimanche qu'il entendait apporter des «réponses fortes» et «à la hauteur des enjeux et des attentes».
« Paris est la somme catastrophique de toutes les erreurs qu’il ne faut pas commettre (…) C’est une très bonne leçon pour expliquer que lorsqu’on affronte un scrutin difficile divisés, plus que divisés, nous n’avons aucune chance de gagner. Cette leçon-là, nous ne sommes pas prêts de l’oublier », a admis le chef du groupe LREM à l’Assemblée Gilles Le Gendre sur LCI.
Parmi les femmes qui accèdent au poste de maire, on trouve Jeanne Barseghian (EELV), qui succède à Roland Ries à Strasbourg, Anne Vignot (union gauche-Verts) à Besançon, Léonore Moncond’huy (EELV), 30 ans, a détrôné à Poitiers le socialiste Alain Claeys, 71 ans. A Périgueux, Delphine Labails (PS), soutenue par la gauche, les écologistes et le Parti communiste, ravit le poste au LR Antoine Audi. A Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Maider Arosteguy (LR), 56 ans, conseillère municipale d’opposition depuis 2008, succède à Michel Veunac (MoDem). A Guéret, c’est une novice en politique qui remporte la mise, Marie-Françoise Fournier, 62 ans.
Une nouveauté à noter, puisque, comme le soulevait cet article de The Conversation, lors de la dernière mandature, « alors que 40 % des conseiller·ère·s municipaux·ales étaient des femmes, celles-ci sont seulement 16 % à occuper le fauteuil de maire ».
Les Verts prennent Bordeaux et la gauche la métropole. Michaël Bosredon vous explique la nouvelle ère qui s'ouvre désormais à Bordeaux par ici.
Notre journaliste politique Laure Cometti fait un résumé des grands enseignements de ce second tour dans un contexte exceptionnel, crise du coronavirus oblige. C'est à lire par ici.
Interrogé sur RTL, Louis Aliot, maire RN à Perpignan assure que la ville va beaucoup changer. « La misère dans les rues, l’insécurité, l’insertion d’une jeunesse qui est un peu abandonnée. Beaucoup de choses » vont changer. Quant à la question du difficile ancrage territorial de son parti, le Rassemblement national: « c’est une question que l’on devra se poser au sein du RN pour parler effectivement de l’implantation locale et de la manière dont nos cadres doivent s’implanter », répond-il. « Je pense que ma victoire, comme celles d’autres villes prouve que c’est faisable et c’est un excellent signe pour l’avenir.
Lui espère que son parti va remporter les prochaines élections. « Nous allons entrer dans des départementales qui sont très importantes aussi […] et puis la bataille des régionales. »
Quasiment invisible sur la carte de ce second tour, l’autre perdant de ces élections, c’est LFI, peu implanté localement. De même que le PCF. Pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui perd son fief historique de Saint-Denis au profit du socialiste Mathieu Hanotin, « un tournant est pris pour plus de justice sociale et plus d’écologie. Même si l’abstention atteint un record, le signal envoyé au président de la République et à sa majorité, est claire : les Français ne veulent pas de sa politique dans leur ville, ni dans le pays ».
Victoire en revanche de Philippe Poutou, ancien candidat d’extrême-gauche à la présidentielle, élu dimanche conseiller municipal de Bordeaux, premier mandat politique pour l’ancien ouvrier de Ford devenu chômeur. La liste « anticapitaliste » rassemblait le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), La France Insoumise et des collectifs citoyens. « On a réussi à faire entendre la colère sociale et faire la démonstration que Bordeaux n’est pas qu’une ville bourgeoise », s’est-il réjoui.
Le candidat EELV est arrivé largement en tête du second tour des municipales à Lyon avec 52 % des voix : il sera élu maire de Lyon. Caroline Girardon a fait son portrait, et c'est à lire par ici.
Certains relativisent cette déferlante verte.
«On ne peut pas s'empêcher de se demander, vu que c'est dans les grandes métropoles, si ce n'est pas un vote de winners de la mondialisation, même s'il n'y a pas que des bobos, qui aspirent à respirer mieux», souligne Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de l'Express sur France Info.
«On aurait tort de réduire cette passion environnementale aux catégories socio-professionnelles élevées, nuance Brice Teinturier, analyste politique français et directeur général délégué de l'institut de sondages Ipsos depuis 2010 sur France Info. Elle s'étend, elle est devenue aussi un enjeu des catégories populaires. Il faut arrêter de dire que c'est seulement une histoire de bobos.»
Après avoir reçu la convention citoyenne sur le climat, Emmanuel Macron doit prendre la parole à 11h30. Et l'Elysée a promis des «réponses fortes» et «à la hauteur des enjeux et des attentes». Susoense...
« Je suis convaincue que ce qui est en train de se passer dans les territoires, notamment dans les grandes villes, va irriguer l’ensemble du territoire français », souligne Jeanne Barseghian, nouvelle maire écolo à Strasbourg, sur France Inter ce lundi matin.
Depuis notre site internet et nos applications mobiles, retrouvez en temps réel tous les résultats du second tour des élections municipales, commune par commune, grâce à notre carte interactive par ici.
Et cela demande de la ténacité, arappelé Pierre Hurmic au micro de France Inter ce matin, au lendemain de sa victoire surprise à Bordeaux, bastion de la droite et terre d'Alain Juppé. Son ambition? «Faire entrer l'écologie par la grande porte».
«Nos concitoyens sont prêts, ils ont manifesté leur envie d'écologie», a assuré le nouveau maire de Lyon, l'écologiste Grégory Doucet, invité sur France Inter, ce lundi.
Il salue le travail de Gérard Collomb, le maire sortant de Lyon.
Emmanuel Macron reçoit ce lundi matin à l'Elysée à 11h les 150 citoyens de convention. Mais qui sont ces personnes et que prônent-elles? Fabrice Pouliquen vous explique tout par ici.
Cela tombe à point nommé. Emmanuel Macron reçoit à l’Elysée les membres de la Convention citoyenne sur le climat à qui il entend apporter des « réponses fortes » et « à la hauteur des enjeux et des attentes », fait savoir l’Elysée à l’AFP.
Le chef de l’Etat devrait de manière générale préciser, dans les jours qui viennent, son intention affichée de « se réinventer » pour les deux dernières années de son mandat, avec un probable remaniement à la clé. Mais les résultats de dimanche rendent la thématique écologiste incontournable.
Le triomphe des écologistes contraste avec le fiasco de La République en marche qui n’ont remporté aucune grande ville et connu pour unique satisfaction la confortable réélection d’Edouard Philippe au Havre, même si le Premier ministre n’est pas encarté LREM. Restera-t-il à la tête du gouvernement ? Emmanuel Macron l’a félicité pour sa « belle victoire » et les deux têtes de l’exécutif se verront « un petit moment en tête-à-tête » lundi. Edouard Philippe est conforté par cette victoire locale, mais est-il réellement « écolo-compatible » ? Le président va devoir trancher assez rapidement.
La déferlante verte pourrait donner des idées pour 2022... Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est dit lundi «prêt» sur RTL pour la présidentielle de 2022 à se ranger derrière le candidat qui «incarnera le bloc social-écologiste», éventuellement issu des rangs écologistes.
Cette union pourrait-elle aller jusqu'à LFI et Jean-Luc Mélenchon ? «La porte est ouverte à toutes celles et ceux ouverts à construire un compromis (...), la question est pour celles et ceux qui ont jusqu'ici décidé de faire bande à part», a-t-il remarqué.
«Je suis un homme heureux car cela fait deux ans que je me suis battu pour que nous arrivions avec cette solution», a-t-il déclaré sur RTL en évoquant l'union des écologistes et des partis de gauche qui a permis aux Verts de remporter les mairies de Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Poitiers ou encore Besançon.
C'est par ici.
20 Minutes a, comme pour le premier tour des municipales, proposé un live dans chacune de ses villes. Alors pour savoir tout dans votre ville, retrouvez nos live de dimanche soir par ici.
Petit paradoxe. Le Premier ministre Edouard Philippe l’a largement emporté dimanche au Havre avec près de 59 % des voix face au député PCF Jean-Paul Lecoq. Cette victoire conforte le chef du gouvernement, alors que se profile un important remaniement, mais ne masque pas le fiasco annoncé du parti majoritaire LREM.
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a fait part de la «déception» de la majorité, qui a enregistré des scores parfois «extrêmement décevants» en raison de ses «divisions» lors de ces municipales.
Avec ses 120.000 habitants, il s'agit de la plus grosse ville conquise par le RN depuis Toulon (1995-2001). Le «front républicain» n'a pas fonctionné à Perpignan, où le candidat du RN Louis Aliot l'a emporté avec 53,1 à 54% des voix face au maire sortant Jean-Marc Pujol (LR), selon les estimations. «Une victoire symbolique» et «un vrai déclic, parce que nous allons aussi pouvoir démontrer que nous sommes capables de gérer de grandes collectivités», a estimé Marine Le Pen.
Le RN gagne aussi les villes de Moissac (Tarn-et-Garonne), Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), mais ne réussit pas à l'emporter à Carpentras (Vaucluse). Mais globalement, cette carte de France Info dévoile la dégringolade du RN au niveau national.
Parmi les 16,5 millions d'électeurs appelés à voter dans 4.820 communes pour le second tour des municipales, ils sont nombreux à avoir boudé le scrutin. Le taux de participation s'établit entre 40% et 41% contre 62,1% en 2014.
Cette abstention historique s'inscrit dans le contexte de crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, qui a freiné les électeurs, malgré des mesures sanitaires renforcées, alors que les candidats n'ont quasiment pas pu faire campagne, trois mois après un premier tour déjà marqué par une forte abstention.
Elle devait gagner Paris, elle ne sera finalement même pas conseillère de Paris. Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé qui a quitté son poste pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux en février, arrivée seulement en troisième position, n'a pas réussi à obtenir suffisamment de voix pour devenir conseillère de Paris. Un coup dure pour LREM.
La situation est plus confuse à Marseille où la candidate écologiste Michèle Rubirola, à la tête d'une coalition de gauche, a revendiqué une «victoire relative» après 25 années de règne de la droite. Mais la candidate LR Martine Vassal a insisté qu'il n'y avait à ce stade «pas de majorité à Marseille», donnant rendez-vous à l'élection du maire par le conseil municipal vendredi prochain.
Lyon, Bordeaux, Strasbourg... en raflant un nombre historique de grandes villes, les Verts sortent grandissimes vainqueurs des municipales, une réalité dont Emmanuel Macron devra tenir compter au moment de recevoir lundi les membres de la Convention citoyenne pour le climat.
En ce lendemain de second tour des élections municipales, où l'absentation a été particulièrement forte et la déferlante verte marquante, nous vous invitons à suivre les événements, réactions et informations de ce lundi 29 juin avec nous.