C'est tout pour ce soir, merci à tous d'avoir passé cette nuit électorale en notre compagnie. On se retrouve dès 7h pour toutes les réactions et analyses avec les collègues à Paris. Gnite! XoXo.
Elections municipales : Michèle Rubirola revendique une victoire sans majorité à Marseille, Martine Vassal n'abdique pas...
SCRUTIN Revivez avec nous cette soirée électorale du second tour des élections municipales...
L’ESSENTIEL
- L’abstention a atteint un niveau record, dimanche à près de 60 %.
- Une vague verte a déferlé sur plusieurs grandes villes, notamment à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers, Besançon et Annecy, tandis que LREM a connu une véritable déconvenue.
- A Paris, Anne Hidalgo a laissé ses adversaires sur le carreau, tandis qu’à Marseille, Michèle Rubirola, à la tête d’une coalition de gauche, est en ballottage favorable mais rate la majorité absolue.
A LIRE
A VOIR
Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Poitiers, Besançon… les Verts ont remporté de nombreuses grandes villes dimanche, franchissant une étape décisive de leur histoire qui pourrait les propulser comme force majeure de la prochaine élection présidentielle.
Les candidats EELV ont su faire déferler jusqu’en haut des perrons des mairies la « vague verte » du premier tour le 15 mars, malgré la longue parenthèse de l’épidémie de coronavirus. Les écologistes se présentaient certes avec ambition aux élections municipales après des européennes de 2019 réussies, mais peu de cadres évoquaient en privé une déferlante de pareille ampleur. Finalement, ils gagnent plusieurs des plus grandes villes du pays après Paris – où ils feront tout de même partie de la majorité d’Anne Hidalgo.
A Marseille, Michèle Rubirola relègue l’héritière du sortant Jean-Claude Gaudin environ 10 points derrière elle, selon les estimations, même si Martine Vassal (LR) refuse de reconnaître sa défaite et renvoie au « troisième tour » vendredi lors du Conseil municipal.
Une victoire sans majorité absolue pour Rubirola, Vassal qui n’abdique pas… « Rien n’est joué », selon Gaudin. Ça nous promet un conseil municipal chaud en fin de semaine. Sur place, notre journaliste Adrien Max revient sur la folle soirée. A lire ici.
Compte tenu du décalage horaire, plusieurs territoires (Guadeloupe, Martinique, Polynésie) découvriront leurs résultats tard dans la nuit. Les électeurs de Guyane ne se sont pas rendus aux urnes, le second tour ayant été annulé à cause de l'épidémie de coronavirus. Pas de second tour non plus à Saint-Pierre et Miquelon, où le maire de Saint-Pierre a été élu dès le premier tour, tandis qu'il n'y avait pas de candidat pour Miquelon. Enfin les habitants de Saint-Martin et Saint-Barth aux Antilles ou encore Wallis-et-Futuna dans l'océan Pacifique ne votent pas, car ils n'ont pas de communes, et donc pas de maires.
- Nouvelle-Calédonie
Les indépendantistes, qui voulaient faire du vote un tremplin avant le deuxième référendum sur l'indépendance le 4 octobre, conservent leur portefeuille de 19 communes sur 33. Ils réussissent en revanche leur pari d'entrer ou de conforter leur présence dans les conseils municipaux de Nouméa et de sa banlieue, villes acquises à la droite. Après la réélection le 15 mars de Sonia Lagarde (droite, SE) à Nouméa, les trois communes du Grand Nouméa - Dumbéa, Mont-Dore et Païta - ont elles aussi réélu les sortants, tous affiliés à la coalition non indépendantiste au pouvoir, l'Avenir en Confiance.
- La Réunion
Plusieurs communes tenues par la droite et apparentés sont tombées dans l'escarcelle de la gauche, qui se maintient dans tous ses bastions. Avec 58,74% des voix, la députée PS et ex-ministre Ericka Bareigts, 53 ans, a largement battu Didier Robert, président divers droite du conseil régional (41,26%).
C'est la première fois qu'une femme est élue maire du chef-lieu de La Réunion. Au total, elles sont quatre à avoir conquis ou reconquis l'une des 24 mairies de l'île. Ce qui est une première. A 70 ans, la députée divers gauche Huguette Bello a été largement élue maire de Saint-Paul (61,5%) face au divers droite Alain Bénard (38,5%). Elle avait déjà occupé ce poste de 2008 à 2014.
- Mayotte
Les Mahorais se sont déplacés en masse pour voter, avec un taux de participation à plus de 70%, alors que le coronavirus continue de circuler activement dans l'île, toujours sous état d'urgence sanitaire. Dans la commune chef-lieu Mamoudzou, le maire sortant Mohamed Majani, soutenu par La République en Marche, est battu par le LR Ambdilwahedou Soumaïla, avec plus de 41% des voix. Autre candidate investie par LREM, la maire sortante de Chirongui (sud), Hanima Ibrahima Jouwaou, est également battue par un candidat LR, Andhanouni Saïd. A Mtsamboro, le candidat LREM arrive également en 3e position.
« Ce soir, je n’ai pas perdu, ce soir, il n’y a pas de majorité à Marseille », a déclaré Martine Vassal, tête de liste LR à Marseille, où l’union de la gauche a remporté dimanche une majorité relative de sièges au conseil municipal.
« Il y a une courte défaite dans mon secteur, dans un contexte national particulier avec une vague soi-disant verte qui a tout emporté », a-t-elle ajouté, dans sa permanence du 8e arrondissement. Dans le 4e secteur de la ville, Martine Vassal (39 %) a été doublée en quadrangulaire par la liste du Printemps marseillais, une union de la gauche, menée par Olivia Fortin, cheffe d’entreprise dans l’évènementiel et le cinéma, engagée récemment en politique (42 %).
« Ce soir la ville de Marseille rebelle et fraternelle s’est engagée sur la voie du changement. Un vent d’espoir a soufflé fortement », a lancé la candidate de la gauche, selon la retranscription de notre journaliste Adrien Max sur place. Si elle reconnaît qu’il n’y a pas de « verdict clair », elle revendique une victoire avec « un majorité relative en sièges ». « Une victoire relative pour nous et une défaite pour la droite car elle n’est plus en mesure de gouverner. »
Le maire historique réagit via un communiqué: «Ce second tour de scrutin a confirmé la nette poussée à gauche ressentie déjà, à Marseille comme dans toute la France, au mois de mars. Mais il n’a pas permis de dégager de véritable majorité pour désigner clairement mon successeur à la tête de notre ville. Car face à cette avancée d’une gauche qui a enlevé quatre secteurs et qui dispose de 42 élus, les listes dirigées par Martine Vassal ont résisté mieux que l’annonçaient les sondages. Elles ont conservé deux secteurs, dans les 9ème et 10ème arrondissements et dans les 11ème et 12ème arrondissements, et enlevé celui que le Rassemblement National détenait depuis 2014. La victoire qu’a remportée le Général Galtier permet à la Droite et au Centre de compter ainsi 39 élus au futur Conseil municipal. Rien n’est toutefois encore joué pour la désignation du futur maire de Marseille par le Conseil municipal à la fin de la semaine prochaine. Beaucoup dépendra du choix que feront les onze élus des listes minoritaires d’hier entre la poursuite du développement de la ville et le repliement vers les errements du passé et le déclin.»
La candidate LR à la mairie de Marseille et dauphine du maire sortant Jean-Claude Gaudin, Martine Vassal, a perdu au second tour dans son propre secteur (39%), doublée en quadrangulaire par la liste d'union de la gauche menée par Olivia Fortin (42%).
Martine Vassal siègera au conseil municipal, mais sa défaite dans un 4e secteur jugé imperdable par la droite, fief de Gaudin qui l'a toujours remporté au premier tour, affaiblit la droite et ajoute une inconnue quant au choix du maire de la deuxième ville de France.
Agnès Pottier-Dumas, l'ex-candidate du couple Balkany, démis de leur mandat à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) début mars à la suite de leur condamnation pour fraude fiscale, a été largement élue dimanche au second tour des municipales.
Ex-directrice de cabinet de Patrick Balkany, Agnès Pottier-Dumas s'est imposée avec plus de 45% des voix, loin devant ses deux rivaux de droite et du centre qui ont respectivement recueilli 33 et 20% des suffrages. Début avril et contre toute attente, les époux Balkany, qui soutenaient jusque là sa candidature, ont décidé de lui retirer leur soutien.
Bonsoir à tous, les collègues à Paris ont bien mérité d'aller se coucher après un marathon. On reprend l'antenne depuis la Californie, notamment pour suivre le suspense à Marseille.
Mais elle sera devant Martine Vassal. Reste à savoir ce que feront Bruno Gilles (DVD) et Samia Ghali (DVG).
C’est donc une confirmation de ce que nous vous annoncions un peu plus tôt.
Chambéry repasse à gauche avec la victoire de la liste d’union menée par Thierry Repentin (PS) qui, avec 52,7 % des voix, bat dimanche le maire sortant Michel Dantin (LR), à l’issue du second tour des municipales.
« C’est l’aboutissement d’une campagne que nous avons voulue sur le fond des choses. Avec Aurélie Le Meur (soutenue par EELV), nous avons un projet pour Chambéry où les gens vivent bien, avec les transports et la transition », a déclaré l’ancien ministre socialiste sur France 3 Alpes. L’abstention s’est élevée à 61,36 % dans cette ville de 59.000 habitants.
1er secteur : large victoire du Prinbtemps marseillais (56 %) avec 25/45 bureraux dépouillés.
2e secteur : c’est définitif, large victoire du PM avec 46 % des voix.
3e secteur : Rubirola en personne fait basculer ce secteur à droite depuis 1995 avec 56 % (manque 10 bureaux sur 52).
4e secteur : 55 bureaux sur 73 dépouillés et le Printemps marseillais a moins de 400 voix d’avance sur Martine Vassal (LR).
5e secteur : c’est définitif et c’est une nette victoire de la droite avec 43 % contre 35 % au PM.
6e secteur : reste que cinq bureaux mais le PM a plus de 300 voix de retard sur LR.
7e secteur : le RN perd sa mairie pour LR.
8e secteur : il manque quatre bureau et le PM est devant la divers gauche Samia Ghali pour 41 voix.
Avec 46,48 % des voix, le candidat écologiste Pierre Hurmic a soufflé la place de maire à Nicolas Florian (44,12 %), loin devant Philippe Poutou (Bordeaux en luttes) et ses 9,39 %.
Il était en triangulaire avec EELV et LR.
Elle semblait en danger d’après les sondages.
C’est serré mais en fait ça va d’une très large victoire en sièges du Printemps marseillais, en tête dans presque tous les secteurs, à une victoire relative (c’est-à-dire sans la majorité absolue au conseil municipal).
Actuellement, le groupe macroniste qui s’est constitué après 2017 avait 7 élus et élues…
Bon l’une c’est à Paris 17e et l’autre à Bordeaux, bien sûr.
18 des 30 premières villes de France vont être dirigées par la gauche, dont HUIT des dix premières, les exceptions sont Nice et Toulouse.
On l’oublie presque mais il y avait eu un maire de grande ville EELV élu en 2014…
Pardon de me répéter mais c’est ULTRA HISTORIQUE. Je ne vais pas dormir.
Les arrondissements de gauche restent à gauche, les arrondissements de droite restent à droite.
La ville était à gauche depuis 2008, le candidat EELV est battu de 200 voix.
Mais attention : majorité absolue ou pas ? Si c’était le cas, ça serait là aussi une énorme surprise. Une victoire était attendue, en tout cas possible, mais une majorité absolue ça paraissait compliqué.
Kinésithérapeute de 61 ans, Jean-Yves Ravier a été élu dimanche maire de Lons-le-Saunier, faisant basculer à gauche cette ville à droite depuis plus de trente ans.
A la tête d’une liste rassemblant les sensibilités de gauche (PS-PCF-EELV), M. Ravier est arrivé en tête du scrutin avec 52,34 % des suffrages exprimés devant le candidat Agir, soutenu par LREM, Christophe Bois (47,65 %). Né le 25 août 1958 à Bourg-en-Bresse, Jean-Yves Ravier a grandi à Lons-le-Saunier où il a fait toute sa scolarité avant de partir suivre des études de kinésithérapeute à Besançon. Il est ensuite revenu s’installer à Lons-le-Saunier où il exerce depuis trente-cinq ans.
A bientôt 50 ans, Hervé Guihard (divers gauche), jamais élu, a remporté la mairie de Saint-Brieuc dimanche, dans une ville qui a longtemps été à gauche avant de passer au centre-droit en 2001. A la tête d’une liste PS-PCF-EELV, il a recueilli 55,06 % face à la liste Modem Richard Rouxel, issue de la fusion de deux listes concurrentes de la majorité présidentielle. La maire sortante Marie-Claire Dourion (UDI) ne se représentait pas.
C’est vraiment la révolution.
Elle est réélue pour un peu plus de 200 voix à Lille face à EELV.
« Je veux remercier David Belliard et toutes les forces qui se sont réunies dès le premier tour autour de notre projet. »
Mais il faut 51 sièges pour la majorité absolue, donc ce n’est pas totalement fait. Seule certitude, il n’y a plus de majorité de droite.
Jamais la gauche n’avait remporté la mairie depuis la guerre.
L’écologiste Emmanuel Denis a revendiqué la victoire à Tours, dimanche à l’issue du second tour des élections municipales, face au maire sortant Christophe Bouchet (UDI, soutenu par LR). « On a réussi à transformer la dynamique du premier tour en dynamique de victoire. Et c’est une grosse satisfaction. (…) Je suis très heureux aussi de faire partie de cette vague verte », a déclaré le candidat EELV, soutenu par plusieurs partis de gauche.
Il faut le dire : c’est une ENORME surprise.
Le Printemps marseillais serait largement majoritaire !
C'est l'exception de la soirée pour le moment.
Presque 49 % pour Michael Delaflosse, c’est beaucoup beaucoup plus qu’attendu.
On peut commencer à parler de vague de gauche ce soir en France.
Son premier adjoint revendique la victoire.
Le maire socialiste sortant avec 50 % des voix selon les premières estimations. L’ancienne préfète Bernadette Malgorn, candidate Les Républicains, est deuxième avec 36 %. Le candidat LREM Marc Coatanéa est troisième avec 13 % selon ces mêmes estimations.
La ville pouvait basculer à droite, il n’en est finalement rien.
La ville du Morbihan bascule à droite après cinquante ans passés aux mains de la gauche. Le candidat de la droite Fabrice Loher recueille 35,34 % des voix et devance le candidat EELV Damien Girard (32,83 %).
Il était dans une triangulaire avec à LR-LREM et LFI, il gagne sans problème avec beaucoup d’avance.
Mais Villeneuve-sur-Lot, à gauche, bascule à droite. Ce sont deux sous-préfectures du Lot-et-Garonne.
Ça serait un énorme résultat pour les écolos.
Mais pas encore de résultats. Marion Pignot, notre journaliste de Bordeaux, a piqué un sprint pour ces images et on la remercie.
Il remercie celles et ceux qui ont permit la tenue des bureaux de vote et celles et ceux qui se sont déplacées pour voter. « Au Havre les résultats sont nets et je veux remercier très sincèrement les Havrais et Havraises qui continent de nous faire confiance. »
C'est une estimation Ifop.
Delphine Labails (PS) devrait devenir maire contre le sortant LR et la liste LREM.
Plus de 55 % d’après Ipsos pour Mathieu Klein (PS) contre le sortant Laurent Hénart.
Cette ville est à gauche de longue date, sauf que le maire a quitté le PS pour LREM. Son successeur est en mauvaise posture face à LR et surtout la candidate écologiste Anne Vignot, en tête au premier tour.
François Astorg (écologiste, 28 %) a fait alliance avec la dissidente de LREM Frédérique Duperthuy (22 %) pourrait battre Jean-Luc Rigault (UDI-LREM, 28 %). Ça pourrait être très très serré.
Le maire sortant de Montpellier, le divers gauche Philippe Saurel, bien qu’arrivé en tête du premier tour avec 19 % semble en difficulté face à l’alliance PS-EELV de Michael Delaflosse (17 % + 7 %). Mais tout cela est très incertain car l’inclassable Mohed Altrad (13 %) s’est aussi qualifié pour le second tour.
Mathieu Klein (38 %), le candidat socialiste, arrivé en tête du premier tour, tente de faire basculer à gauche Nancy contre le sortant de centre-droit Laurent Hénart (35 %). La ville n’a jamais eu de maire de gauche au moins depuis la guerre.
La grande ville au nord de Paris va rester à gauche, c’est une certitude, mais le PS Mathieu Hanotin pourrait piquer cette ville au PC. La ville a toujours été communiste depuis la création du parti, en 1920.
Ne me dites pas que vous non ça me rend hypertriste.
Le premier ministre a été mis en ballottage par le communiste Jean-Paul Lecoq lors du premier tour. Dans ce duel, le sortant est favori d’après le sondage sorti il y a quelques jours : 53 % contre 47 %. Un score, s’il se confirmait, « bien mais pas top ».
François Bayrou, le maire sortant de Pau (Modem) est favori du second tour. Mais il fait face à une liste d’union de la gauche. Si on en croit les résultats du premier tour le sortant a une petite marge mais ça pourrait être serré.
Dans le port de la lune, l’alliance entre le LR Nicolas Florian (35 %) et LREM (12 %) rend le second tout sans suspense. Mais Pierre Hurmic (EELV, 35 %), n’a pas dit son dernier mot. Il subit quand même le maintient de la liste d’extrême gauche de Philippe Poutou (12 %). Par contre la métropole de Bordeaux peut basculer à gauche ce soir.
PS en tête, gros score d’EELV et fusion entre les deux tours qui enlève presque tout suspense au second tour : les destins des deux grandes villes de l’ouest se ressemblent. Nathalie Appéré, à Rennes, et Johanna Rolland, à Nantes, devraient être réélues ce soir.
Martine Aubry (30 %), la maire PS depuis 2001, n’a pas fait alliance avec EELV (25 %). Dans cette triangulaire avec LREM où Violette Spillebout (18 %) ne semble avoir aucunes chances de l’emporter, Martine Aubry est en danger même si les sondages la donnent un peu devant Stéphane Baly, le candidat écolo. Lille a un maire PS depuis 1919 (sauf entre 1947 et 1955).
Coup de semonce à quelques minutes de la clôture du dépôt des listes début juin : les listes LREM (20 %) et LR (18 %) fusionnent ! L’écolo Jeanne Barseghian (28 %), loin devant au premier tour, n’est donc plus la favorite d’un scrutin qui voit l’ancienne maire PS Catherine Trautmann (20 %) se maintenir dans une triangulaire. Si le macroniste Alain Fontanel l’emporte ça sauvera la soirée de LREM, sans ça c’est vraiment la cata.
La nuit sera longue aussi à Toulouse, mais le mode de scrutin est plus simple. Le sortant LR, qui a le soutien de LREM, Jean-Luc Moudenc, fait face à la liste de gauche Archipel citoyen menée par l’EELV Antoine Maurice. Les sondages donnent ce dernier vainqueur d’une courte tête. Il pourrait être le seul maire des dix villes les plus peuplées de France à être ouvertement gay.
C’est bien la regina qui remporte les suffrages de la rédaction de 20 Minutes pour cette soirée électorale. Cinq voix seulement mais la regina, cette valeur sûre, profite de l’éparpillement de l’opposition. Une issue à méditer pour la calabraise et la margherita qui n’ont pas réussi à fusionner dans une liste quatre-saison.
C’est clairement à Marseille que la soirée s’annonce la plus chaude. Et le mode de scrutin par secteur (comme à Paris et Lyon) pourrait aboutir au fait qu’on ne connaisse pas le nom de la ou du futur maire de la ville ce soir. C’est très très serré. Le Printemps marseillais, l’alliance de gauche menée par Michèle Rubirola, peut faire basculer la ville face à la LR Martine Vassal, dauphine de Jean-Claude Gaudin, maire depuis vingt-cinq ans. Mais les clefs de la mairie pourraient être dans les mains du RN, du dissident de droite Bruno Gilles et de la dissidente de gauche Samia Ghali.
On vous conseille de regarder avec attention le secteur de Martine Vassal, bastion de la droite en danger (c’est le 4e secteur, celui des 6e et 8e arrondissements) mais aussi le 6e secteur (11e et 12e arrondissements) actuellement à droite mais une quadrangulaire (Gauche/DVD/LR/RN) et le scandale des procurations frauduleuses éclabousse le maire sortant rend le scrutin incertain.
D’ailleurs au sujet du scandale des procurations, notre journaliste marseillais Jean Saint-Marc m’indique ce qui pourrait être le tube des semaines à venir dans la cité phocéenne.
Ecologistes et socialistes ne s’entendent pas de longue date à Poitiers. En 2014, ça avait failli coûter la mairie à Alain Clayes face à la droite. Cette fois, c’est différent : le sortant n’est arrivé que de peu devant… EELV. La jeune Léonore Moncond’huy pourrait avoir quelques chances de gagner la mairie si elle rallie les électeurs de la liste écolo-insoumise du premier tour (presque 10 %) mais elle n’a pas fusionné. Clayes reste favori néanmoins. Il y a aussi une liste LREM dans cette triangulaire, la droite a été éliminée.
Louis Aliot retente sa chance. Au premier tour, avec 35 %, il est arrivé loin devant le maire sortant LR, Jean-Marc Pujol (18 %). En 2014, le député RN avait échoué, cette fois Aliot est favori face à un « front républicain » très chancelant. Le RN a besoin de cette victoire : certes, au premier tour, il a largement conservé la plupart des neuf mairies conquises en 2014, mais ailleurs il a régressé. Il aura sans doute moins d’élus et d’élues en 2020 qu’il y a six ans.
Jean-François Fountaine, le maire divers gauche sortant, affronte son ancien allié, Olivier Falorni, député divers gauche. C’est ce dernier qui est arrivé de peu en tête au premier tour. Une troisième liste est aussi là : celle de Jean-Marc Soubeste, EELV, adjoint de Fountaine mais qui n’a finalement pas fusionné avec le sortant. La droite ne sera plus représentée au conseil municipal, une première depuis 1983.
(Oui, le générique des élections de la BBC, parce qu’on ne se refuse rien !)
Ici Rachel Garrat-Valcarcel, c’est moi qui mène ce live national de 20 Minutes pour cette soirée électorale, avec tout l’apport de la rédaction, à Paris et dans nos bureaux régionaux. Nous sommes ensemble jusqu’au bout de la nuit, promis, vous allez tout comprendre. Retrouver notre live de la journée écoulée ici.