Coronavirus : Sibeth Ndiaye plaide pour avoir « des équipes municipales opérationnelles pour gérer la crise »
ELECTIONS Les maires élus au premier tour des élections municipales doivent théoriquement procéder à l’installation des nouveaux conseils municipaux de vendredi à dimanche
Alors que le second tour a été reporté au mois de juin, il est important « d’avoir des équipes municipales opérationnelles pour gérer la crise du coronavirus », a estimé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, ce jeudi, plaidant pour l’élection des exécutifs municipaux en fin de semaine.
En raison des risques encourus en pleine épidémie de coronavirus, certains maires, élus au premier tour des élections municipales, ont demandé mercredi le report de l’installation des nouveaux conseils municipaux, prévue de vendredi à dimanche.
Des élections à « huis clos »
« Les municipalités vont être au premier rang des administrations qui vont devoir accompagner nos concitoyens, notamment les plus fragiles », a rappelé sur Franceinfo TV Sibeth Ndiaye. Et pour cette raison, « c’est important que les nouveaux exécutifs puissent se mettre en route », et cela doit se faire « dans les conditions de sécurité sanitaire optimale », a-t-elle précisé.
Même s’il se déroule à « huis clos », c’est « un moment démocratique important qui permettra d’avoir des équipes municipales opérationnelles pour gérer la crise du coronavirus aussi à leur niveau », a ajouté Sibeth Ndiaye. « On peut aller travailler comme on peut exercer le droit démocratique d’élire un maire du moment qu’on respecte les mesures sanitaires », a-t-elle insisté.
Un appel au boycott
Les conseils municipaux sont au complet dans plus de 30.000 communes après le premier tour le 15 mars et doivent se réunir, à huis clos, en fin de semaine pour élire le maire. Pour limiter le nombre de personnes lors de la réunion des conseils municipaux, les conseillers empêchés ou dans une catégorie « à risque » (65 % des maires sortants sont âgés de 60 ans et plus), pourront donner un pouvoir à tout membre du conseil pour voter en leur nom.
Parmi d’autres, dans une lettre ouverte, six élus de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (9.000 habitants) près de Nantes appellent tous les conseillers élus dimanche à boycotter ce premier conseil « pour protéger leur santé et celle de leurs proches ».